3. Votre premier roman, « Toutes taxes comprises », tourne autour du meurtre d’un ancien collaborateur du Président de la République… Je n’ai pu m’empêcher à la lecture du résumé de penser à Pierre Bérégovoy. Votre roman s’inspire-t-il de la mort de l’ancien ministre ? Ou est-ce une simple coïncidence ?
Il s’agit d’une simple coïncidence, d’autant que Pierre Bérégovoy s’est suicidé. En fait, l’intrigue de ce roman tourne autour de meurtres commis sur fond de corruption et d’escroquerie à la taxe carbone, escroquerie qui a défrayé la chronique en 2011.
4. Votre dernier roman « Funestes randonnées » aborde le sujet des tueurs en série. On passe donc du roman policier au thriller… Est-ce un choix de votre part ou est-ce l’histoire qui vous porte vers un genre plus qu’un autre ?
Pour construire mes romans, je choisis d’abord le thème central que je souhaite développer. Par exemple, dans « toutes taxes comprises » le thème central est l’emballement des machines judiciaires et médiatiques dans certaines enquêtes, avec une réflexion sur la flexibilité de la notion même de vérité. Dans « funestes randonnées » il est question des problèmes psychiatriques que rencontrent certains criminels.
Ce n’est qu’après avoir choisi le thème que j’imagine l’histoire et je crée les personnages. Dans mon second opus, il m’a donc semblé que le genre thriller, construit autour de la traque d’un tueur, convenait mieux à ce que je voulais exprimer.
5. Vous êtes policier. Une question me brûle alors les lèvres : vous inspirez-vous des affaires que vous avez eu dans votre carrière pour vos histoires ?
Oui, indéniablement. Mon vécu professionnel m’est précieux que ce soit au niveau des personnages et de leurs traits de caractère, dans le cheminement des enquêteurs pour résoudre l’énigme ou au niveau des techniques d’enquêtes utilisées et souvent méconnues du grand public (Pour « funestes randonnées », je pense à l’entomologie criminelle (étude des insectes pour dater la mort d’une personne), au portrait-robot génétique ou encore à certaines curiosités en matière d’ADN, etc…).
6. Vous êtes édité aux éditions Cairn. Je ne connais pas du tout cette maison d’édition. Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Il s’agit d’une maison d’édition qui se trouve dans le Béarn, du côté de Pau. Elle a été fondée il y a une vingtaine d’années par Jean-Luc Kérébel. Le catalogue d’environ 600 livres, comprend plusieurs collections, dont celle Du Noir au Sud dédiée aux polars et forte de quelques 70 titres. La particularité de cette collection est que l’intrigue des romans a toujours un rapport avec le sud-ouest de la France.
7. Parlons peu, mais parlons bien ! Comme n’importe quelle lectrice de cette littérature, une seule question me vient pour finir : quel sera le sujet de votre prochain romain roman ?
Dans mon prochain roman, j’aborderai deux thèmes autour desquels j’ai beaucoup travaillé lorsque j’étais à l’IGPN. Le premier est la corruption dans la police. Comment certains policiers en arrivent-ils à franchir la ligne rouge ? Je parlerai également du rapport policier-indic ou autrement dit : Qui manipule qui ?