La littérature criminelle
Le crime a toujours fasciné les foules. Que l’on s’attache au simple fait divers ou que l’on parle d’œuvre imaginaire, le crime n’a de cesse que d’intriguer l’homme. Que cela soit par intérêt morbide de celui qui n’ose pas à la volonté de comprendre ces esprits déviants, le crime a toujours été au cœur des civilisations.
La littérature populaire qui explose au 19ᵉ siècle s’empare tout de suite de ces faits divers, de ces criminels pour un succès ne sera jamais démenti.
Aujourd’hui, ce sont des centaines d’ouvrages de fictions, mais aussi de non fictions, de films, de séries qui sont publiés, diffusés chaque année à travers le monde. On ne compte plus les émissions qui vous décortiquent les crimes les plus sordides, les livres qui vous expliquent la méthode de tel ou tel tueur, ces séries à vous faire froid dans le dos.
Certains de ces criminels de fictions sont entrés dans l’imaginaire populaire tout comme ceux qui les poursuivent et les arrêtent.
Beaucoup de philosophes assurent que l’homme naît mauvais. Toute cette littérature, cet imaginaire, ne serait-elle pas la plus pure expression de cette part de noirceur que chaque être maintient sous contrôle chaque jour de sa vie ?
Le polar et le thriller
S’il y a bien deux genres qui sortent du lot, ce sont bien le polar et le thriller. A eux deux, ils englobent les deux visions du crime : celle de celui qui résout et de celui qui commet.
Le polar s’attache essentiellement à l’enquêteur qui résout le crime. Qu’il soit policier, journaliste ou un simple quidam, on suit les réflexions de ce dernier pour arriver à la résolution de crime. L’auteur joue donc particulièrement sur l’intellect du lecteur, le poussant à lui aussi faire l’enquête au fil des pages, dans une espèce de concurrence avec le protagoniste.
Le thriller entre dans la tête du tueur. Même si l’histoire se déroule du point de vue de l’enquêteur, celui-ci va s’attacher à comprendre les raisons du crime, à tenter d’entrer dans l’esprit du criminel pour aboutir à son arrestation (ou non), avec une petite particularité par rapport au polar : l’enquêteur est souvent personnellement impliqué. Il ne s’agit plus de faire son travail, mais d’essayer de sauver son esprit, sa peau. Le thriller attaque l’émotionnel du lecteur, l’oblige à s’impliquer aussi, lui faisant oublier l’enquête, ne s’attachant plus qu’aux personnages et à leur évolution psychologique.
Comme le crime peut être à ce point inspirant, n'est-ce pas?
Que l'homme honnête peut-être intrigué, fasciné par celui qui ne s'embarrasse pas des lois alors qu'il est lui-même engoncé dans son carcan de respectabilité, d'honorabilité!
De tout temps, les criminels ont défrayé la chronique, fasciné les foules, interpellé notre imagination.
5