Atypeek Mag N°1 - Page 51

ALBUMS
Date de sortie : 03 / 03 / 2017 Durée : 00:47:25 Nationalité : FR Styles : CREEP HOP HIP-HOP / ELECTRO RAP ELECTRONICA
Date de sortie : 27 / 02 / 2017 Durée : 40 min Nationalité : FR Styles : experimental Electro / Ambiant
Date de sortie : 31 / 10 / 2016 Durée : 42 min Nationalité : FR Styles : Jazz / Noise / EXPERIMENTAL / JAZZ ROCK
AL ’ TARBA
MONDKOPF They fall but you don ’ t ( In Paradisum )
Actif depuis plus de dix ans , Paul Régimbeau a toujours eu une approche ouverte et quelque peu mutante de la musique électronique , aimant à se renouveler et à essayer sans cesse de nouvelles choses . Le virage est plus grand que jamais avec ce cinquième album paru le 27 février , de loin son meilleur . Exit les influences IDM , techno et electro , le compositeur en revient à une forme épurée , instinctive et minimale dans son utilisation des synthétiseurs . Un ambient noir cosmique quand il n ’ est pas franchement inquiétant et funèbre . Les six pièces sonores ont été composées comme un requiem divisé en cinq actes , puis un finale . Tout a commencé la nuit du 13 novembre 2015 , lors des attentats à Paris . Démuni face à l ’ horreur , le musicien se met à improviser cette nuit même pour explorer son ressenti , alors que de nouvelles machines stagnaient chez lui depuis des mois . De cette session est né le premier morceau du disque , une lente procession spectrale très mélancolique et très chargée en émotions . Tout le reste a été composé ainsi , dans l ’ improvisation nocturne et les expérimentations avec le matériau électronique , un peu comme un journal intime , une musique brute conditionnée par la lune et le silence . Les voix sont fantomatiques et éthérées , les synthés souvent glacés et climatiques . Chaque titre tourne autour de motifs mélodiques lancinants , des boucles enveloppantes qui évoquent des paysages mentaux . Les rythmes ont totalement disparu pour laisser place à ces plages hantées par la mort . Le deuil et l ’ immensité , soulignés par l ’ artwork du disque . Une immersion totale dans les sentiments et la beauté . À
écouter très fort . ✎ Maxime Lachaud I http :// urlz . fr / 53o4
Alfie Ryner
AL ’ Tarba © DR
LA NUIT SE lève ( I . O . T . RECORDS / Atypeek MUSIC )
Quand au premier plan apparaît un type encapuchonné affublé d ’ une batte et d ’ un veston aux couleurs d ’ Orange Mécanique … Quand ce même type se dirige vers une ville surmontée d ’ une créature nanardesque … On est en droit de penser , dès la pochette d ’ album , que le propos ne va pas manquer d ’ animation . À plus forte raison si le titre de l ’ opus est La Nuit se Lève et que l ’ auteur en est Al ’ Tarba . La nuit sera-t-elle aussi agitée qu ’ un soir de purge dans American Nightmare ?
Il faudra composer avec une menace aux multiples visages se déclinant sur des strates de beats hip hop-electronica aussi mélodiques qu ’ inquiétants et intrigants : Welcome to Fear City , chœurs entêtants de Ripped Eye , scratchs acharnés de Starship Loopers . La lumière incertaine qui les baigne se situe entre l ’ éclat éteint d ’ une lucarne lunaire et un appel vain au soleil . La nuit résonne de toute son explosion gore ( Now More Fighting ), de toute sa tristesse rongeuse ( On the Prowl ) et de tout son espoir sous-jacent : « La nuit , le ridicule devient audace » sur La Nuit se Lève . Al ’ Tarba ne s ’ embourbe pas dans un format caricatural grindhouse . Plutôt que de se concentrer sur un spectacle de fureur , Il n ’ hésite pas à revenir posément aux racines Soul du rap afin d ’ explorer le mystère de cette Nuit : She ’ s Endorphin ’ s . La Nuit se Lève , album cinématographique par essence , laisse alors en suspens deux questions fécondes qui correspondent respectivement à un préquel et à une suite à l ’ opus présent : Comment le jour s ’ est éteint ? Que se passe-t-il après la nuit ? À suivre sur platine ou sur écran !
✎ Jonathan Allirand I http :// urlz . fr / 53nZ
AL ’ TARBA © DR
MONDKOPF © DR
WHAT ’ S WRONG ( les productions du vendredi / Atypeek ) Du morceau spoken word sombre et déconcertant qui ouvre What ’ s Wrong s ’ annonce le ton de l ’ album . Caractérisé comme du “ Jazz Trash ” par le quartet Toulousain , c ’ est une musique schizophrénique que délivre Alfie Ryner sur ce quatrième opus , un album qui captive et qui hante avec son atmosphère onirique et déstabilisante de film Neo-noir surréaliste . Dans la lignée de King Crimson et Mahavishnu Orchestra , le groupe nous livre un cocktail expérimental de sonorités mêlant modernisme et ambiance vintage aux couleurs du rock progressif , de la musique ambiante , du jazz ou encore du métal . Avec ses rythmes saccadés et ses tirades extatiques et exaltants de saxophone , l ’ aptitude technique du groupe n ’ est plus à prouver . Ceci dit attention ; sans pour autant être timide sur ses influences , What ’ s Wrong est un album qui réconcilie le signifié avec le signifiant du vocabulaire Jazz , s ’ écartant de toute démonstration superflue de virtuosité . La place centrale se voit ici accordée au ton et à la narration , portée par un rythme maîtrisé et une mise en scène cinématique . Dissonances , voix chuchotées déconcertantes , atmosphères tendues et rebondissements à contretemps viennent désorienter l ’ auditeur immergé dans cet étrange univers imprévisible . Les titres respirent au rythme des montées et retombées de tension et maintiennent un terrible suspense chez l ’ auditeur , les crescendos aboutissant sur des explosions extatiques et majestueuses comme sur Some Black ou encore I am the Mountain . Vous l ’ aurez compris , What ’ s Wrong est un album qui maîtrise son discours et son univers qui prend un malin plaisir à nous alièner sans jamais nous perdre . Majestueux et ténébreux , les 7 titres qui composent What ’ s Wrong dépeignent avec grande dextérité un univers riche et nous offrent une experience aussi captivante que déroutante .
✎ Robin Ono I http :// urlz . fr / 53o9
ATYPEEK MAG # 02 JANV ./ FEV ./ MARS 2017 51
ALBUMS Date de sortie : 03/03/2017 Durée : 00:47:25 Nationalité : FR Styles : CREEP HOP HIP-HOP / ELECTRO RAP ELECTRONICA AL’TARBA MONDKOPF Alfie Ryner LA NUIT SE lève (I.O.T. RECORDS / Atypeek MUSIC) They fall but you don’t (In Paradisum) WHAT’S WRONG Quand au premier plan apparaît un type encapu- chonné affublé d’une batte et d’un veston aux couleurs d’Orange Mécanique… Quand ce même type se dirige vers une ville surmontée d’une créature nanardesque…On est en droit de penser, dès la pochette d’album, que le propos ne va pas manquer d’animation. À plus forte raison si le titre de l’opus est La Nuit se Lève et que l’auteur en est Al’Tarba. La nuit sera-t-elle aussi agitée qu’un soir de purge dans American Nightmare ? Actif depuis plus de dix ans, Paul Régimbeau a toujours eu une approche ouverte et quelque peu mutante de la musique électronique, aimant à se renouveler et à essayer sans cesse de nouvelles choses. Le virage est plus grand que jamais avec ce cinquième album paru le 27 février, de loin son meilleur. Exit les influences IDM, techno et electro, le compositeur en revient à une forme épurée, instinctive et minimale dans son utilisation des synthétiseurs. Un ambient noir cosmique quand il n’est pas franchement inquiétant et funèbre. Les six pièces sonores ont été composées comme un requiem divisé en cinq actes, puis un finale. Tout a commencé la nuit du 13 novembre 2015, lors des attentats à Paris. Démuni face à l’horreur, le musicien se met à improviser cette nuit même pour explorer son ressenti, alors que de nouvelles machines stagnaient chez lui depuis des mois. De cette session est né le premier morceau du disque, une lente procession spectrale très mélancolique et très chargée en émotions. Tout le reste a été composé ainsi, dans l’improvisation nocturne et les expérimentations avec le matériau électronique, un peu comme un journal intime, une musique brute conditionnée par la lune et le silence. Les voix sont fantomatiques et éthérées, les synthés souvent glacés et climatiques. Chaque titre tourne autour de motifs mélodiques lancinants, des boucles enveloppantes qui évoquent des paysages mentaux. Les rythmes ont totalement disparu pour laisser place à ces plages hantées par la mort. Le deuil et l’immensité, soulignés par l’artwork du disque. Une immersion totale dans les sentiments et la beauté. À écouter très fort. (les productions du vendredi/ Atypeek) Il faudra composer avec une menace aux multiples visages se déclinant sur des strates de beats hip hop-electronica aussi mélodiques qu’inquiétants et intrigants : Welcome to Fear City, chœurs entêtants de Ripped Eye, scratchs acharnés de Starship Loopers. La lumière incertaine qui les baigne se situe entre l’éclat éteint d’une lucarne lunaire et un appel vain au soleil. La nuit résonne de toute son explosion gore (Now More Fighting), de toute sa tristesse rongeuse (On the Prowl) et de tout son espoir sous-jacent : « La nuit, le ridicule devient audace » sur La Nuit se Lève. Al’Tarba ne s’embourbe pas dans un format caricatural grindhouse. Plutôt que de se concentrer sur un spectacle de fureur, Il n’hésite pas à revenir posément aux racines Soul du rap afin d’explorer le mystère de cette Nuit : She’s Endorphin’s. La Nuit se Lève, album cinématographique par essence, laisse alors en suspens deux questions fécondes qui correspondent respectivement à un préquel et à une suite à l’opus présent : Comment le jour s’est éteint ? Que se passe-t-il après la nuit ? À suivre sur platine ou sur écran ! I I ✎ Maxime Lachaud http://urlz.fr/53o4 Date de sortie : 31/10/2016 Durée : 42 min Nationalité : FR Styles : Jazz / Noise / EXPERIMENTAL / JAZZ ROCK Date de sortie : 27/02/2017 Durée : 40 min Nationalité : FR Styles : experimental Electro /Ambiant Du morceau spoken word sombre et déconcertant qui ouvre What’s Wrong s’annonce le ton de l’album. Caractérisé comme du “Jazz Trash” par le quartet Toulousain, c’est une musique schizophrénique que délivre Alfie Ryner sur ce quatrième opus, un album qui captive et qui hante avec son atmosphère oni- rique et déstabilisante de film Neo-noir surréaliste. Dans la lignée de King Crimson et Mahavishnu Orchestra, le groupe nous livre un cocktail expéri- mental de sonorités mêlant modernisme et ambi- ance vintage aux couleurs du rock progressif, de la musique ambiante, du jazz ou encore du métal. Avec ses rythmes saccadés et ses tirades extatiques et exaltants de saxophone, l’aptitude technique du groupe n’est plus à prouver. Ceci dit attention ; sans pour autant être timide sur ses influences, What’s Wrong est un album qui réconcilie le signifié ]X›HYۚYX[HX[Z\H^&pX\[H]B0[[ۜ][ۈ\\YHH\[]0KHXH[[HH]XHXܙ0YH]Hۈ]0H\][ۋܝ0YH\[]YHXp\H][BZ\H[H[[X]\]YK\ۘ[\^X0Y\0Xۘ\[\][0\[BY\]Xۙ\[Y[0۝][\Y[[0\ܚY[\8&X]Y]]\[[Y\H[]0][B[]\[\]\XK\]\\\[]H]YH\[۝0Y\]]XY\H[[ۈ]XZ[Y[[[\BXH\[H^8&X]Y]]\\ܙ\[˜X]\[\\^[ۜ^]\]Y\]XZ\Y]\\[YH\YHXH[ܙBH[HH[[Z[\8&X]\^\\]8&\ܛۙ\[[[B]ZHXp\Hۈ\\]ۈ[]\]ZH[[X[[Z\\0\[p\[[XZ\\œ\KXZ\Y]^]0[X]^ \ ]\]ZB\[]8&\ܛۙ0\ZYۙ[]Xܘ[B^0\]0H[[]\XH]\ٙ[[H^ B\Y[H]\H\][H]YH0\][KB#ۘ][[\[\Lۖ#ؚ[ۛ\LBUTQRPQ SёUPT ML