Art & Inspiration N° 1 - Winter-Spring / Hiver-Printemps 2012-2013 | Page 58

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“I love Istanbul because it’s the city where East meets West. One minute you’re standing in Europe and in five minutes you can be in Asia when you cross the bridge,” she says.

When Marjorie was starting out and crossing over into another creative territory herself, she made 13 to 15 designs at first. She began using shells and then she gradually integrated wood and animal pelt. She tried out the bags and then she started to get orders, as people’s reactions were very positive.

“The choice of materials is very important,” says Marjorie. “There is a combination of shells, woods, metals and brass that are used. A lot of work is involved in the whole process, which takes about 90 days and involves a team of 4 craftsmen.”

The shells been meticulously selected from her native Philippines and they have all kept their natural colors, although hammer shells can be used for adding tint to the bags.

Her handbags are a mix of creativity with the simple and classic. “Women still prefer a style that is classic, with simplicity and elegance,” says Marjorie.

Along with this perspective, her handbags also open up one’s imagination, as there is also a touch of exoticness and timelessness to each unique piece.

Storytelling

In her catalogue The Art of Bags, Marjorie offers little gems of poetry for describing her handbags. For one that shines with brilliant natural pink and grey blue colored shells, she shares: “Strewn on the beach like tiny scintillating diamonds, these shells. Discarded, unwanted, yet pristine in their simplicity. I pick one up and I see eternity in its hard crust.” And under the image for her handbag with dark green fossil-like imprints, she writes: “Imprints, ephemeral though they are, can speak of beauty, of passion of exquisiteness. Locked in an expert craftsman’s creation, imprints fossilize into hard-rock oracles, recounting their epics for all eternity.”

She emphasizes that her company is not selling handbags but rather stories. And each handbag indeed tells a story, stories of nature and of inspiring people and places.

One of her bags tells the story of a banana tree and how Marjorie did not want to let parts of the tree to go to waste as it had been damaged, while another has laminated wildflower and enables a woman to keep a bit of nature by her side. Another tells the story of a piece of wood that was eaten by termites but that Marjorie decided to keep. And yet another bag is laminated with falling leaves. “Why not make use of it?” she recalls asking herself. There is also a handbag that was inspired by the Pyramids at the Louvre through the use of geometric shapes, while another uses stainless steel as a wink to the Eiffel Tower.

« J’aime Istanbul parce que c’est la ville où l’Ouest rencontre l’Est. Une minute, vous êtes en Europe et cinq minutes après vous pouvez être en Asie en traversant le pont », dit-elle.

Quand elle a débuté dans la création en explorant un nouveau territoire créatif, elle a créé treize à quinze croquis en premier. Elle a commencé à utiliser des coquillages et ensuite elle a intégré du bois et de la peau d’animal. Elle a porté ses propres sacs puis devant l’intérêt des gens pour ses créations elle a peu à peu répondu à des commandes.

« Le choix des matières est très important » explique-t-elle. « Il y a une combinaison des coquillages, du bois, des métaux et du cuivres utilisés. Il y a beaucoup de travail dans le processus qui dure environ 90 jours et qui implique une équipe de quatre artisans. » Les coquillages ont été soigneusement sélectionnés et proviennent de son pays d’origine, les Philippines. Ils conservent tous leurs couleurs naturelles, sauf pour les marteaux coquilles qui peuvent être utilisés pour ajouter une teinte aux sacs.

Ses sacs à mains sont un mélange créatif de simplicité et de classicisme. « Les femmes préfèrent toujours un style classique alliant la simplicité et l’élégance », selon Marjorie Renner. Dans cette perspective, ses sacs à main conduisent aussi vers l’imaginaire, avec la touche d’exotisme et d’intemporalité qu’elle ajoute dans chacune de ses pièces qui sont uniques.

Il était une fois…

Dans sa catalogue « The Art of Bags », Marjorie Renner offre de petits bijoux de poésie pour décrire ses créations. Par exemple, elle accompagne ce sac qui brille avec des coquilles éclatantes de couleur rose naturelle et gris-bleu d’une citation : « Semées sur la plage comme de petits diamants scintillants, ces coquilles sont rejetées, abandonnées, mais pourtant immaculées dans leur simplicité. J’en ramasse une et je vois l’éternité dans son enveloppe dure. » Et sous l’image de son sac avec des empreintes rappelant les fossiles de couleur vert foncé, elle écrit : « Les empreintes sont éphémères mais elles peuvent parler de la beauté et de la passion de la rareté. Figées dans la création par un artisan spécialisé, les empreintes se fossilisent en des oracles dures comme le pierre, racontant leur récits pour toute l’éternité. »

Elle souligne que sa société ne vend pas de sac à main mais plutôt des histoires. En effet chaque sac à main raconte une histoire, des histoires de la nature, des gens et des endroits qui l’inspirent.

Un de ses sacs raconte l’histoire d’un bananier et comment elle a conservé certaines parties de l’arbre non abîmées en les intégrant. Un autre sac contient des fleurs sauvages ou des feuilles mortes laminées et permet ainsi à une femme de garder un peu de nature à ses côtés. Elle se rappelle qu’elle s’était posée la question « Pourquoi ne pas faire quelque chose avec la nature ? ». Encore un autre raconte l’histoire d’un morceau de bois qui a été mangé par des termites mais qu'elle a décidé d’adjoindre dans sa création. Il y aussi des sacs qui s’inspirent de monuments parisiens comme la Pyramide au Louvre avec des formes géométriques ou qui emploient des matériaux comme l’acier inoxydable pour faire un clin d’œil à la Tour Eiffel.

L'Est rencontre

l'Ouest

East meets West

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