En 2015 , le festival Porlwi By Light habillait de formes et couleurs les rues de la capitale mauricienne . Un événement qui aura « grandement aidé à démocratiser le street art , tout en construisant une économie autour , avance l ’ artiste Evan Sohun . Depuis , la demande pour la réalisation de fresques , notamment dans le secteur privé , n ’ a fait que croître ». Une bonne nouvelle : au-delà de l ’ esthétique , il a été démontré que le street art favorise la revitalisation urbaine , la cohésion sociale et la croissance d ’ un pays .
Transformant la zone urbaine en galerie à ciel ouvert , il « incite les gens à regarder autour d ’ eux , à changer leur regard sur ce qui les entoure », partage l ’ artiste Brian Lamoureux . Les murs , accessibles à tous , touchent des publics variés – venant ainsi briser les barrières habituelles associées à l ’ art . « Le street art favorise le dialogue , remet en question les normes et célèbre la diversité . Il contribue à créer un sentiment d ’ appartenance et d ’ identité collective », ajoute l ’ artiste Baba Gaïa .
Heureuses de redynamiser leurs villes et d ’ attirer plus de voyageurs , nombreuses sont les autorités publiques dans le monde à soutenir aujourd ’ hui l ’ art urbain . Car , comme le souligne l ’ artiste Dévid , « qu ’ il soit spontané ou commissionné , le street art est un cadeau : il permet un embellissement des espaces publics et une diffusion gratuite de la culture , transformant durablement le caractère d ’ un lieu ». Sur le Web , on ne compte d ’ ailleurs plus les blogs de voyage lui consacrant des articles , tandis que le site Street Art Cities – qui met en lumière l ’ art urbain dans le monde – s ’ enrichit chaque jour de nouvelles photos . Pas étonnant , donc , que certaines œuvres deviennent de véritables attractions touristiques ( pensez aux fameuses fresques du mur de Berlin , ou au quartier de Brooklyn à New York …).
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