Ansanm, le magazine du Conseil Général de la Martinique #4 / Avril 2014 | Page 9

À SAVOIR Même pas mal ! La « maladie de l’homme courbé » dite Chikungunya et celle qui rend « Dengue » les hommes, ne sont pas autant nuisibles aux moustiques qu’elles le sont à l’homme. Un moustique contaminé demeure porteur d’un virus jusqu’à la fin de ses jours, sans gêne particulière, ce qui favorise ainsi la propagation des maladies par transmission vectorielle. Qu’appelle-t-on au juste des maladies à transmission vectorielle ? Ce sont des maladies infectieuses transmises par des vecteurs (transporteurs) nommés arthropodes hématophages qui assurent une transmission active (mécanique ou biologique) d’un agent infectieux, d’un vertébré vers un autre vertébré. Les maladies à transmission vectorielle concernent essentiellement des insectes et des acariens hématophages qui transmettent des maladies parasitaires, bactériennes ou virales. Pour les virus, le passage par le vecteur est une étape d’amplification. Il est donc possible de lutter contre les maladies à transmission vectorielle soit directement en combattant l’agent pathogène (vaccins, molécules antiparasites si disponibles) soit indirectement en s’attaquant à leurs vecteurs (les moustiques). Un cadre de vie favorable Les maladies vectorielles sont présentes sous toutes les latitudes du globe, à quelques exceptions près. Toutefois, elles sont plus fréquentes dans la ceinture intertropicale de la Terre, où le climat, l’environnement, la topographie peuvent être plus favorables à leur développement. Le climat tropical-humide, l’environnement naturel et la topographie montagneuse de notre île entraînent, en effet, la croissance du nombre d’insectes vecteurs de virus sur l’ensemble du territoire. De même, la hausse des températures amplifie la multiplication des insectes et par la même occasion leur potentiel infectieux. « Dengue et Chikungunya ?! Moi, je le vis bien… pas vous ? » Tous les moustiques ne sont pas porteurs des virus du Chikungunya et de la Dengue. Mais est-on capable de savoir lesquels le sont ? Ici, nous vous invitons à appliquer un principe de précaution selon la règle «  dis-moi qui tu fréquentes, je te dirais qui tu es » et à vous protéger de TOUS les moustiques. Oui, tous ne sont pas porteurs de ces virus, cependant ils peuvent le devenir pour peu qu’ils piquent une personne contaminée. C’est ainsi que se développe l’épidémie : la maladie se propage du moustique à l’homme, de l’homme au moustique et ainsi de suite… l’homme finit par être indirectement responsable de la contamination des siens. 9