Ansanm, le magazine du Conseil Général de la Martinique #4 / Avril 2014 | Page 10

À LA UNE Comment éviter une épidémie ? Depuis décembre 2013, la Martinique a connu plus de 10 000 cas cliniquement évocateurs de Chikungunya (c’est-à-dire des cas dont les symptômes correspondent à ceux du Chikungunya, sans confirmation biologique). Ce chiffre place le département en phase 3a du Psage, soit en situation épidémique avérée avec des chaînes locales de transmission. Néanmoins, la situation n’est pas incontrôlable ! ENSEMBLE, comme cela a été le cas face à la Dengue, les Martiniquais doivent mener ce combat collectif contre le moustique afin d’en limiter la prolifération. ANTICIPER l’épidémie Le Conseil Général et l’Agence Régionale de Santé sont au cœur de la question. Au quotidien, les équipes se mobilisent pour prévenir le développement d’épidémies sur le territoire de la Martinique. La prévention au-delà des frontières En avant-garde et pour la gestion des épidémies, une coopération régionale a été mise en place afin de favoriser des échanges d’expériences avec des partenaires caribéens confrontés rigoureusement aux mêmes problématiques que les nôtres. C’est ainsi que depuis le début de l’année, un atelier « Entomologie et communication sociale » a été organisé par le Conseil Général avec des entomologistes de Cuba et de la Jamaïque et une rencontre avec trois médecins brésiliens a été tenue pour observer nos méthodes de gestion locale des cas de Chikungunya. Mieux comprendre le « Psage » : Des Programmes de Surveillance, d’Alerte et de Gestion des Epidémies ont été établis pour renforcer l’attention autour de la Dengue et du Chikungunya. Une initiative permettant de contractualiser les rôles et missions de chaque partenaire impliqué dans la lutte contre ces deux arboviroses. Épidémiologistes, entomologistes, cliniciens, biologistes, communicateurs sociaux s’harmonisent en fonction de l’évolution de la situation épidémique qui se classifie en phases. Dans ce contexte, nos entomologistes travaillent d’arrache-pied pour étudier la biologie du moustique d’intérêt majeur à la Martinique. Plusieurs recherches sont menées sur et autour de l’Aedes Aegypti en tant que vecteur de Dengue et de Chikungunya. Des études biologiques, écologiques et une analyse de la résistance du moustique aux insecticides sont continuellement menées pour faire émerger d \