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Les Tutsis, traditionnellement éleveurs, représentent 9 % de la population Rwandaise ;

Les Hutus, majoritairement agriculteurs représentent la majeure partie de la population rwandaise, autrement dit : 90 % ; quant aux Twa, le plus souvent artisans, ils représentent seulement 1 % de la population.

Les Twa sont issus des populations pygmées qui peuplaient primitivement le Rwanda.

Ces communautés partageaient toutes la même religion et pouvaient se marier entre elles.

Traditionnellement, la population rwandaise était structurée en une vingtaine de clans. Chaque clan avait un chef, le Mwami qui était Hutu ou Tutsi. Un des clans, dirigé par un Tutsi, dominait le Rwanda et son Mwami était considéré comme le roi du Rwanda.

Les belges furent très impressionnés par la monarchie rwandaise, et considérèrent les Tutsi, comme une « race » supérieure.

Il n’y a que de faibles différences entre Hutu, Tutsis, et Twa, mais ces derniers sont classés en catégories par les Belges qui déterminent des différences physiques, reprises par un discours raciste : les Tutsis auraient un nez fin, seraient minces, plus grands, plus clairs de peau, plus beaux, plus semblables aux européens, ce qui les rendrait plus aptes à diriger.

Les langues officielles du Rwanda sont le Français, l’anglais et le Kinyarwanda.

En 1890, le Rwanda est colonisé par l’Allemagne, puis sera, occupé par les Belges en 1916. Les Tutsi sont de plus en plus dénoncés par les hutus à partir des années cinquante.

La revendication d'indépendance des Tutsi incite les Belges à changer leur alliance au profit des Hutu. En 1959, éclate une guerre civile qui entraîne le départ en exil de 300 000 Tutsi. La majorité Hutu prend le pouvoir.

Par la suite, les Tutsis seront chassés en 1962, alors que le pays a obtenu l’indépendance nationale.

En 1973, un hutu, Habyarimana, devient président, ce dernier commence alors à discriminer les Tutsis, avec des lois contre eux… C’est un régime autoritaire.

Les exilés tutsis s'organisent en Ouganda et créent le Front patriotique rwandais (FPR) en 1987.

En 1990, le FPR entre en force au nord du Rwanda, déclenchant ainsi la guerre civile rwandaise.

Un accord de paix nommé Arusha est signé en juin 1992 entre le gouvernement de la république rwandaise et le front patriotique rwandais. Ces accords successifs, prévoient, après un cessez-le-feu, l'organisation du retour des exilés tutsi.

L'entourage de Habyarimana et de son épouse, qui contrôlent aussi l'armée du pays, crée en 1992 la Coalition pour la défense de la République, les milices Interahamwe et la Radio Télévision Libre des Mille Collines qui seront les principaux organes du génocide de 1994.

Les médias gouvernementaux rwandais joueront un rôle significatif de propagande anti-Tutsi avant et durant le génocide. Ainsi, la RTLM appelle au meurtre des Tutsi dès 1992.

C’est pour cela que deux ans plus tard, on assistera au génocide, déclenché par la mort du président en 1994.

On a longtemps pensé que c’étaient les Tutsi qui étaient à l’origine de cet assassinat présidentiel, ce qui n’est actuellement pas confirmé, ni contredit.

Florine, Loma, Eleann

Hutus, Tutsis, Twa

Le discours colonial sur la société rwandaise hiérarchise les populations: De grandes dames parées pour la fête: les Européens n’ont pas manqué d’y reconnaître ce qu’ils cherchaient : des Egyptiennes du temps des pharaons !

Source : site de Scholastique Mukasonga

Source : Poissonnier, Ariane. Qui sont les Hutus et les Tutsis ?. Le 1 (N°140) [Périodique]. 01-02-2017.

Florine, Loma, Eleann