Ressources
Conférence I Comment concilier exploitation des roches ornementales de construction et préservation de l ’ environnement ?
M . Raynaud .
Je suis Vincent Raynaud , secrétaire général du SNROC ( Syndicat national des industries des roches ornementales et de construction ). Le SNROC est un syndicat professionnel qui fédère les extracteurs , producteurs et transformateurs de pierres françaises . Notre périmètre est la France .
Comme toute organisation professionnelle , on a une structure : un conseil d ’ administration , un bureau , un président . Depuis décembre dernier , notre président est Bertrand Iribarren ( Carrières de Luget , Limeyrat et Carrières de la Vienne ). Il est épaulé par différents représentants d ’ entreprises qui travaillent différentes pierres et des représentants des instances locales régionales . La structure est composée d ’ un secrétaire général et également d ’ une responsable de la communication , qui est dans la salle . Le SNROC est une branche de la fédération UNICEM ( Union nationale des industries de carrières et matériaux ).
La filière française , en ce qui concerne les producteurs , compte 640 entreprises , 525 millions d ’ euros de chiffre d ’ affaires .
La première mission d ’ un syndicat professionnel est de représenter et défendre les intérêts des entreprises qui y adhèrent .
Il s ’ agit également de faire la promotion de la pierre française et des techniques de mise en œuvre . À notre crédit , nous avons quelques concours de cabinets d ’ architectes , mais aussi auprès des écoles d ’ architecture . Le dernier en date a vu sa remise des prix il y a 3 semaines et est organisé par l ’ École d ’ architecture de Paris-Val de Seine . Nous avons également organisé un colloque en janvier dont le titre était « Construire en pierre aujourd ’ hui », qui a peutêtre mobilisé certains d ’ entre vous déjà . Merci si vous étiez là . Nous allons essayer de faire une continuité .
Les deux premières missions étaient d ’ ordre collectif . La dernière est plutôt une mission d ’ ordre particulier , même si le collectif est souvent présent . Quand les adhérents ont des problématiques , on essaie de leur apporter du soutien , en particulier sur les aspects environnementaux , juridiques et sociaux .
Avant de rentrer dans le sujet de l ’ environnement et de l ’ extraction de la pierre , je vais faire un petit panorama de la filière pierre française en 2024 . Les chiffres datent plutôt de 2020 . La filière française , en ce qui concerne les producteurs , compte 640 entreprises , 525 millions d ’ euros de chiffre d ’ affaires . Le premier point d ’ alerte est que 15 ans en arrière , il y avait 939 entreprises , ce qui représente une érosion de 32 %. Cela s ’ explique par différentes raisons , mais si les entreprises disparaissent au rythme de 32 % tous les 15 ans , il ne va plus rester grand monde en 2050 , qui est l ’ objectif en termes de décarbonation .
La filière est composée d ’ entreprises qui sont de purs extracteurs ou de purs transformateurs de la pierre , ou qui font les deux . La filière compte un peu plus de 500 carrières . En 2015 , le nombre s ’ élevait à 560 . J ’ imagine qu ’ il y a eu un peu de perte en ligne . Comme on a très peu d ’ ouvertures de carrières , toutes substances confondues , on pense que l ’ on est plutôt à 500 .
Sur 640 entreprises , ce sont un peu plus de 6 000 salariés de la filière des producteurs de pierres françaises . Cela représente des
42 COLLOQUE - LA PIERRE , UN CHOIX SOCIÉTAL