24H LE MAG
LA GRANDE INTERVIEW
© Scoopdyga / PierreCostabadie
JULIEN FÉBREAU A LA FIBRE HIPPIQUE
Dimanche dernier, pour son premier partant, il a remporté sa première course! Tous les professionnels des courses vous le diront: c ' est le pire des débuts pour un jeune propriétaire qui peut alors croire que tout est facile et que l ' avenir s ' annonce prolifique. C ' est vrai... sauf pour les exceptions. Et Julien Fébreau pourrait certainement en être une. Le commentateur-vedette de la Formule 1 sur Canal + a en effet su prendre le temps pour comprendre notre univers afin de mieux le vivre. Avec enthousiasme, humilité et simplicité, il a accepté de nous conter son histoire de propriétaire, intimement liée à sa personnalité, ses valeurs, son parcours. Il a monté le son et n ' a pas manqué son rendez-vous au premier virage. C ' est l ' histoire d ' un passionné, une histoire d ' amitié aussi, et l ' histoire d ' un coup de coeur.
À quand remonte votre premier contact avec les chevaux? Quand j ' étais enfant, j ' allais au centre équestre près de chez moi. Et en toute franchise, j ' allais au calvaire parce que je ne sais pas pourquoi, j ' avais très peur des chevaux. Je ne vais pas pointer du doigt le Poney Club dans lequel j ' étais, mais la pédagogie un petit peu rugueuse et très directe ne devait pas trop me convenir. Je pense que je serais tombé sur quelqu ' un qui m ' aurait rassuré et qui aurait pris le temps, ça se serait sans doute mieux passé, j ' étais franchement paniqué. C ' est mon premier rapport aux chevaux, qu’ on peut qualifier de « pas terrible ». Et puis heureusement, quelques années plus tard, j ' ai eu l ' occasion de refaire du cheval et des balades et encore aujourd ' hui, j ' ai eu l ' occasion de faire du cheval avec ma sœur qui est cavalière et qui m ' emmène de temps en temps en balade. Elle vient d ' avoir un petit poulain Selle Français que j ' ai eu la chance de pouvoir prénommer. J ' ai eu l ' honneur de pouvoir le baptiser Pirelli, ce qui a
d ' ailleurs beaucoup fait rire le patron de la firme Pirelli, Mario Isola, quand je lui ai envoyé un WhatsApp en lui disant « je te présente Pirelli »( rires). Depuis de nombreuses années, grâce à ma soeur, j ' ai repris énormément de plaisir au contact des chevaux sans même parler de monter à cheval. J ' aime énormément, voilà pour l ' aspect plus familial et personnel.
Et concernant l ' aspect courses? Pour ce qui est du trot, j ' ai eu la chance il y a quatre ans maintenant, d ' être gentiment convié à une soirée des propriétaires à Vincennes. C ' est la première fois que je me rendais sur un hippodrome et donc on m ' a dit si ça vous dit de venir passer une soirée, de découvrir un peu l ' univers du trot, soyez le bienvenu. Donc je suis allé à Vincennes et j ' ai passé une excellente soirée. J ' ai apprécié d ' aller au contact de l ' animal et puis de rencontrer ces gens qui représentent le haut niveau du trot, que ce soit des entraîneurs, des propriétaires, des jockeys, et puis de voir des animaux d ' une beauté absolue. Le tout dans un endroit très spécial mais je me suis tout de suite bien senti en termes d ' atmosphère, je me sentais très bien à Vincennes et j ' ai fait la connaissance de Marine Costabadie. Comment ne pas s ' entendre avec Marine? Le contact est tout de suite très bien passé, on a échangé sur plein de sujets et elle a commencé à m ' expliquer cet univers du trot auquel j ' ai vraiment adhéré. Ensuite je suis revenu quelques mois plus tard pour le Prix d ' Amérique, et évidemment c ' est une émotion là aussi très spéciale: j ' ai passé une journée merveilleuse, il s ' agissait d ' une deuxième étape. La troisième étape fut d ' aller, avant le Prix d ' Amérique suivant, visiter les écuries de Sébastien Guarato, alors en pleine préparation de Face Time Bourbon, qui malheureusement a dû déclarer forfait avant la grande échéance.
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