"À terme, cependant, il faudra sûrement que je commercialise des yearlings, ne serait-ce que pour en conserver d’autres qui perpétueront la souche : pour pouvoir garder, il faut savoir vendre. Un mot, aussi , pour ceux qui m’épaulent, à l’élevage, Arthur et Christophe, sans oublier Carine Romarie, qui assure les poulinages, au Haras de la Paumardière ."
Girl Géma (Look de Star et Jeila Gédé, par Sancho Pança), présentée à Bold Eagle.
Gondole Géma (Prince Gédé et Uska de Vandel, par Coktail Jet), pleine d’Instrumentaliste, ne sera pas resaillie.
Questions d'actualité " Sur un plan plus général , je voudrais insister sur le fait qu’il faut absolument que le PMU se redynamise et se relance. C’est le nerf de la guerre. De même, on se doit de préserver notre race Trotteur Français, métissée, certes, mais dans le cadre d’un stud-book fermé et obéissant à des règles. Notre élevage vit et continue à progresser. Sa vitalité n’a plus à faire ses preuves. Il faut respecter ce qui a été fait et s’inscrire dans la durée. En tant que membre active et vice-présidente du S.N.E.C.T.F. (N.D.L .R. : Syndicat National des Eleveurs de Chevaux Trotteurs Français), c’est le message que je veux faire passer ."
Gravure Géma (Saxo de Vandel et Mélodie Gédé, par Buvetier d’Aunou), suitée d’un mâle de Bold Eagle, va à Fabulous Wood.
Guyane Géma (Prince Gédé et Baflosa Gédé, par Coktail Jet), suitée d’une femelle d’Italiano Vero, rencontre Hohneck.
Hague Géma ( Tiégo d’Etang et Stella Gédé, par Fleuron Perrine), saillie pour la première fois par Idéal du Pommeau.
Heitida Gédé (Coktail Jet et Inédite Gédé, par Passionnant), suitée d’une femelle d’Idao de Tillard (N.D.L .R. : saillie 2025 pour le compte des sœurs de Marie-Annick Sassier, avec lesquelles elle est associée sur cette poulinière).
Hermine Géma (Rancho Gédé et Version Gédé, par Orlando Vici), suitée d’un mâle de Prince Gédé, est pleine de Singalo.
→ Passion Gédé (Hermès du Buisson et Gratitude Gédé, par Passionnant), suitée d’un mâle d’In The Money, n’est plus resaillie.
Impression Géma (Sam Bourbon et Cybèle Gédé, par Ganymède), pleine d’Izoard Védaquais, va à Feeling Cash.
Inédite Géma (Bold Eagle et Passion Gédé, par Hermès du Buisson), saillie pour la première fois, cette année, par Just A Gigolo.
Baraka Gédé (Repeat Love et Gagnante Gédé, par Jiosco), suitée d’un mâle de Brillantissime, ne retourne pas à l’étalon cette année.
Jade Géma (Django Riff et Baraka Gédé, par Repeat Love), saillie pour la première fois par Prince Gédé, dont elle est pleine.
Cybele Gédé (Ganymède et Moniflosa Gédé, par Coktail Jet), suitée d’une femelle de Django Riff, va à Izoard Védaquais.
Jarida Géma (Dragon des Racques et Mélodie Gédé, par Buvetier d’Aunou), saillie pour la première fois par Django Riff.
Diva Gédé (Uniclove et Superbe Gédé, par Insert Gédé), suitée d’une femelle de Jaguar Griff, est présentée à Keep Going.
�La famille Sassier autour d'Édition Gema © L . Regnault
Edition Géma (Prince Gédé et Jaflosa Gédé, par Jet du Vivier), saillie pour la première fois, ce printemps, par Jushua Tree, dont elle est pleine.
Elégante Géma (Look de Star et Mélodie Gédé, par Buvetier d’Aunou), suitée d’une femelle de Prince Gédé, rencontre Kanto Avis.
Elite Géma (Ready Cash et Passion Gédé, par Hermès du Buisson), présentée à Horsy Dream.
Evasion Géma (Scipion du Goutier et Stella Gédé, par Fleuron Perrine), saillie par Saxo de Vandel.
Galaxie Géma (Orlando Vici et Synthèse Gédé, par And Arifant), suitée d’un mâle de Gotland, est pleine de Prince Gédé.
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En neuf sorties, depuis ses débuts, l’été dernier, Magic Night été disqualifiée cinq fois et s’est imposée trois fois, tout en se classant une fois troisième. Le dernier de ses succès, intervenu dans le récent Prix Masina (Groupe 2), est aussi le plus marquant, lui ayant offert ses galons semi-classiques. La moindre des choses, d’une certaine manière, pour une descendante de l’illustrissime Sa Bourbonnaise.
Natacha du Buisson : prix record des ventes de Deauville, en son temps Nitokris était la demi-sœur, par Capriccio 1’12’’, de Devonshire 1’15’’ (Florestan), lequel signa sept succès et amassa, en monnaie transformée, près de 250.000 €, se voyant même ouvrir les portes du haras. En continuant de remonter les générations, on rencontre Sandra 1’22’’, cinquième mère de Magic Night , dont le produit phare est la classique Natacha du Buisson 1’16’’ (Amyot). Celle-ci termina deuxième d’un Critérium Continental (Groupe 1) demeuré célèbre, en ce qu’elle n’y trouvait devant elle que sa cousine presque germaine, Neuilly 1’16’’, autre fille d’ Amyot . Plus tard, Natacha du Buisson passa en vente à Deauville, pleine du géniteur américain Workaholic , et fit afficher un prix record pour une poulinière, à 1.550.000 francs (N.D.L .R. : soit environ 230.000 €, sachant que c’était il y a trente-cinq ans…). Daniel Wildenstein, réinvestissant, alors, dans le trot, s’en rendit acquéreur et obtint, de cet achat, le classique et étalon Corot 1’12’’. De Natacha du Buisson descend également la lauréate du Critérium des 3 Ans (Groupe 1), Idylle Speed 1’10’’
agic Night 1’13’’ est passée par les ventes de yearlings sélectionnés d’Arqana Trot, à Deauville, où elle a été adjugée 26.000 € à Philippe Allaire, en provenance du Haras des Chardonnets. Elle appartient à la première production de l’excellent Helgafell 1’10’’, vainqueur de neuf de ses vingt-sept tentatives, pour quelque 470.000 € de gains. Deux victoires de Groupe 1 ornent le palmarès du fils de Charly du Noyer 1’10’’, soit celles qu’il enregistra dans le Prix Albert Viel, puis dans le Championnat Européen des 3 Ans. Helgafell enleva également trois Gr. 2, les Prix Emmanuel Margouty, Maurice de Gheest et Kalmia, ainsi qu’un Groupe 3, le Prix Ourasi. On le trouve encore à la troisième place de la Sulky World Cup 5 Ans (Groupe 1). Précoce, il remporta neuf de ses douze premières courses, dont cinq à 2 ans. Continuateur de Ready Cash 1’10’’, il incarne, de surcroît, le fameux croisement du sang de ce dernier avec celui de Love You 1’10’’, auteur de son père de mère, Quaker Jet 1’10’’
Impossible d’être exhaustif ! Sandra était royalement née, en tant que fille du crack Jamin 1’14’’ et de la légendaire championne et matrone, Sa Bourbonnaise 1’23’’ (1940-Karoly II). Rappelons que celle-ci gagna sept fois au niveau classique, dans les deux disciplines, s’octroyant le Critérium des 4 Ans, celui des 5 Ans, deux Prix de Sélection, le "Président" et le Prix des Centaures, sans oublier une place de troisième dans le Prix d’Amérique. Poulinière, elle essaima en tous sens et devint l'aïeule des Roquépine 1’15’’ et autre Florestan 1’15’’. Pour ne citer qu'eux !
Un jeune étalon et une jeune mère Non seulement Magic Night provient de la production initiale d’ Helgafell , mais elle est le premier produit de sa mère, Byblis du Goutier 1’13’’, une fille du classique Quido du Goutier 1’12’’, gagnante de sept courses, dont la Coup des Amateurs, à Vincennes, et d’un peu plus de 100.000 euros. Byblis du Goutier a été le meilleur produit de la toute bonne Nitokris 1’13’’, aux quinze victoires et aux 240.000 € de gains.
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Le ring, omniprésent, des ventes de Deauville Magic Night et Mhum Flyng sont tous deux passés par le ring de ventes de yearlings sélectionnés d’Arqana Trot. C’était en septembre 2023 et, tandis que la pouliche était adjugée 26.000 euros à Philippe Allaire, le poulain était racheté, de son côté, à 23.000 €. Qu’à cela ne tienne, deux mois plus tard, Mhum Flyng revenait à Deauville, dans le cadre de la vente d’automne, sous la même bannière de Gaby Pension Equine, et trouvait, cette fois, preneur, pour 7.000 €, en les partenaires associés, Alexandre Buisson et Christophe Clin. Un an et demi après, l’affaire peut être jugée belle, d’ores et déjà, pour eux, le cheval ayant dépassé les 120.000 € de gains et étant labellisé semi-classique. En attendant mieux, car il va de soi que tous les espoirs lui sont permis.
Depuis ses débuts, en décembre dernier, Mhum Flyng n’a couru que monté, à sept reprises, avec toujours pour partenaire le jeune Victor Saussaye. Les six premières fois, c’était à Vincennes et la septième à Caen, pour un bilan faisant état de trois victoires, d’une place de deuxième et d’une place de troisième, avec, en regard, deux disqualifications. Son incursion caennaise, il l’a mise à profit pour remporter son premier semi-classique, le Prix Pierre Gamare – Etrier 3 Ans Q5 (Groupe 2), mettant en vedette, vingt-quatre heures après Magic Night, lauréate du Prix Masina (Groupe 2), sur l’hippodrome du Plateau de Gravelle, la production initiale du précoce et véloce champion de Philippe Allaire, Helgafell.
Catalina du Pont 1’14’’ m., la mère de Mhum Flyng , provient, comme son nom l’indique, de l’élevage Rayon. Elle a gagné cinq courses, dont deux à Enghien, montée, pour des gains un peu supérieurs à 100.000 €. Le vainqueur du Prix Pierre Gamare est son deuxième produit, alors que suit Nazgul Flyng , un 2 ans par Heaven’s Pride .
insi, au lendemain du succès de Magic Night 1’13’’ dans le Groupe 2 attelé, Helgafell 1’10’’ parachève un coup double, avec Mhum Flyng 1’13’’ m., vainqueur du Groupe 2 monté. Un probant acte polyvalent pour le fils de Charly du Noyer 1’10’’, dont on rappellera que, s’il fut luimême un performer attelé - son palmarès est détaillé dans les pages qui précèdent, à propos de Magic Night -, il est issu d’une famille maternelle où les compétiteurs montés ne sont pas rares, emmenés par le lauréat du Prix de Vincennes (Groupe 1), Ighanian 1’13’’, par Unshine 1’15’’, deuxième de la même course, ou encore par Le Destin 1’12’’, placé du "Président", et par Joie du Tremblay 1’13’’ m., gagnante du Prix du Pontavice de Heussey (Groupe 2).
Un pedigree maternel très traditionnel Fille du valeureux Ico Kiki 1’11’’ - vingt-cinq victoires, attelémonté , pour 670.000 euros de gains -, Catalina du Pont a un pedigree très traditionnel, sans guère de "jeune" sang américain, sinon via son grand-père maternel, l’influent Baccarat du Pont 1’13’’ - encore un "Rayon" ! -, fils de Florestan 1’15’’ et donc petit-fils de Star ’s Pride 1’12’’. Nina la Garenne 1’15’’, la deuxième mère, a vaincu par deux fois à Vincennes, avant de produire utilement. Elle est issue d’une sœur utérine, par Képi Vert 1’14’’, de la semi-classique aux douze victoires, Quasida du Pont 1’16’’ (Ruy Blas IV ), deuxième d’un Prix Marcel Laurent (Groupe 2), et d’ Agatha du Pont 1’13’’ (Granit), génitrice, chez Jean-Pierre Dubois, des semi-classiques Fiesque 1’15’’ et Katiche Wood 1’13’’.
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Hastronaute 1’11’’ (Critérium des 4 Ans), Ibra du Loisir 1’11’’ m. (Prix d’Essai) ou encore Kyt Kat 1’10’’ m. (Prix des Elites, Prix d’Essai) illustrent le meilleur de sa production de facture classique. Lui-même fut un performer de haut vol, possédant beaucoup de vitesse, à son aise dans les deux spécialités, avec une préférence pour celle du trot monté, dans laquelle il compte trois victoires de Groupe 1, à chaque fois sur la courte distance, tour à tour dans les Prix d’Essai, des Elites et des Centaures.
Mat Manathis n’avait ouvert son palmarès que lors de sa douzième sortie, directement dans un Groupe 3, le Prix Atlas, au mois d’avril. Le voilà qui rattrape le temps perdu en enregistrant une nouvelle victoire, dans un Groupe 2 cette fois, le Prix Kalmia, disputé sur le même parcours des 2.175 mètres de la grande piste. Le poulain présente la particularité de n’avoir couru qu’à Paris, d’abord à Enghien, pour débuter, l’été dernier, puis toujours à Vincennes, visant souvent haut, mais avec réussite, puisque n’étant sorti qu’une fois de l’ « argent », en quatorze tentatives, soit lors du Critérium des Jeunes-Prix Comte Pierre de Montesson (Groupe 1). Il s’agit là d’un nouveau fleuron pour les ventes de Caen, où, yearling, Mat Manathis avait fait tomber le marteau à 8.000 euros.
L’union de deux physiques complémentaires Alezan d’un petit gabarit, Booster Winner convenait bien, physiquement, à Foudre Manathis 1’16’’, la mère de Mat Manathis , fille de Pagalor 1’13’’, grand bai par Jag de Bellouet 1’09’’, dont elle a hérité la conformation. L’union des deux fut donc, sur ce plan, complémentaire. En résulte un sujet qui, à l’œil, titre davantage du côté de son père que de sa mère.
'est Alexis Prat qui s’est rendu acquéreur de Mat Manathis , sur l’hippodrome de la Prairie, à l’automne 2023. Un an et demi plus tard, le cheval lui offre son premier Groupe 2, en tant qu’entraîneur, sous les couleurs de notre confrère, Laurent Broomhead, qui étrenne lui aussi sa réussite à ce niveau. L’histoire est belle, comme souvent celles racontées par les ventes de Caen. La remarque vaut également pour les éleveurs de Mat Manathis , Xavier et Laurence Coulon, installés en Mayenne, à proximité de Meslay-du-Maine, qui ont été les hôtes d’une récente "Histoire de Champions" dans Province Courses L’Hebdo (N.D.L .R. : voir l'édition du 25 avril). Leur élevage n’est fort que de trois ou quatre poulinières et signe là son chef-d’œuvre.
Eprouvé et bien senti Foudre Manathis a peu couru, à savoir une douzaine de fois, à 3 et 4 ans, pour une victoire provinciale, sur l’hippodrome de Châteauroux, et une demi-douzaine de places, dans un registre similaire. Mat Manathis est son deuxième produit, après Loulie Manathis 1’18’’ (Express Jet), qui n’a pu que se placer, et avant Nekfeu Manathis , un 2 ans par Heaven’s Pride , puis Odéon Manathis , un yearling fils de Gatsby Perrine , pressenti aux prochaines ventes de Caen. La jument n’est pas suitée cette année, où elle a rencontré In The Money , dont elle a été testée pleine. Deux inbreedings classiques ponctuent le pedigree de Mat Manathis , sur Coktail Jet (3x5) et sur la matrone Nesmile (5x5). Eprouvé et bien senti.
Les « bonnes feuilles » de Booster Winner Mat Manathis est par Booster Winner 1’10’’, l’un des étalons actuels les plus en vue, deuxième, entre Ready Cash et son propre auteur, Love You , du palmarès 2024 des pères de vainqueurs. Hooker Berry 1’08’’ (Prix d’Amérique), bien sûr,
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