Les cérémonies en Autunois (suite)
A Monthelon
Dans l’après-midi, la délégation du C.F.P. se rend à Monthelon, où, après un dépôt de gerbes au Monument aux
Recueillement au Monument aux Morts Photo JSL
Morts de la Commune, les participants se retrouvent devant la stèle élevée au Bois de Chantal.
Au Bois de Chantal
La cérémonie se déroule devant la croix érigée sur le site
où ont été tués le Commandant WURSTEISEN et le
Lieutenant JACQUEMIN. Elle
impressionne les participants
et les lycéens de l'École Militaire d’Autun. Notre fidèle
correspondant, Georges MÉNAGER fait alors un exposé
très apprécié sur la mort de
ces deux compagnons ainsi
que sur la très grave blessure Le site du combat photo CFP
d’Alphonse CARNÉADO.
Nous écoutons Monsieur MÉNAGER :
Leur dernier combat !
Le 10 septembre 1944, au cours des combats pour la Libération d’Autun, sur la commune de Monthelon, les Allemands, en fuite, repèrent dans l’angle de la forêt de Chantal (près de la ferme de Seuil), un poste d’observation de
trois « terroristes » Ce sont des Résistants venus du LOT.
Ces trois hommes sont : le Commandant Charles WURSTEISEN, le Lieutenant Édouard JACQUEMIN, et le soldat
Alphonse CARNÉADO, du Corps Franc POMMIÈS.
Un sous-officier allemand, Fritz Von Roth, qui les a repérés, veut les anéantir ; celui-ci les approche dans leur dos
et lance une grenade à manche, puis une seconde par sécurité, sur les trois C.F.P. Par une chance incroyable, voire
miraculeuse, le lieutenant JACQUEMIN n’est que blessé,
mais est conscient de la situation tragique où il se trouve.
Alors il entend, puis distingue dans les buissons, le sousofficier allemand qui s’approche à travers les bosquets de
charmille et vient constater son œuvre de mort, l’ennemi
terroriste doit être hors de combat, de même que son matériel.
C’est alors que le Lieutenant JACQUEMIN, au fond de
l’abîme avec ses deux camarades inconscients, dans un
suprême effort, rassemble son courage et abat l’Allemand
de deux coups de pistolet 9mm en pleine poitrine ; l’Allemand s’écroule. Un autre soldat allemand intervient et,
voyant le lieutenant français vivant, occupé à secourir
son commandant, l’achève d’un ou plusieurs coups de feu
(deux douilles de fusil Mauser ont été retrouvées sur les
lieux de l’affrontement). Puis les Allemands quittent les
lieux et poursuivent leur fuite. Peu après arrive l’agent de
liaison Moïse BERNADOT qui trouve ses camarades inanimés. C’est alors qu’un second miracle s’accomplit : le
soldat Alphonse CARNÉADO, 22 ans, grièvement blessé,
laissé pour mort, un bras déchiqueté par la grenade, respire toujours ; il est vivant ! et bien vivant, car 50 ans
après ces évènements tragiques, il témoigne toujours
(1996) et encore du sacrifice de ses chefs, de ses camarades de combat, pour notre liberté.
Autun le 10 septembre 1996
(ce message, rédigé M. Georges MÉNAGER, a été glissé
dans une bouteille enfouie, ce jour, sous la Croix érigée
sur le lieu du combat)
L’hymne par les élèves du lycée militaire
Les élèves du Lycée Militaire ont été très intéressés par
l'exposé de M. Georges MÉNAGER, et ont interprété
l’Hymne national sur les deux sites en présence du Colonel DESROCHES et du Capitaine LEFÈVRE. Le Général Guy LAGRANGE était chargé de la coordination des
cérémonies. Combien serons-nous pour le 70ème anniversaire ?
Personnalités remarquées : Monsieur Philippe BAUMEL, député, Monsieur Daniel BUISSON, Sous-préfet,
Madame Ghislaine COLOMBO, Conseillère Générale de
la Ville d'Autun.
Les Anciens du C.F.P. remercient particulièrement,
Monsieur Rémy REBEYROTTE, Maire d’Autun pour les
marques de souvenir qu’il témoigne à nos camarades
Clovis BALIX et Moïse BERNADOT et à leurs familles.
Qu’il en soit cordialement remercié.
M. et Mme BARNAY, M. Georges MENAGER sont remerciés pour la préservation du souvenir du passage de
notre Unité dans leur commune en 1944 et pour l’accueil qu’ils nous réservent lors des cérémonies commémoratives. Nous aurons une pensée pour Mado CARNÉADO, René LAGRUE et pour Jean–Michel GOUZY,
adhérents locaux, disparus récemment.
Souvenons–nous.
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