Écho d'Acadie Janvier 2016 | Page 16

on écrivait des sketchs, basé sur ce qui se passait dans l'actualité, ensuite le sketch était apporté à la table, où il était lu et ensuite approuvé par les autres membres de l'équipe.

À La Plaise, on écrit des nouvelles, des fois basé sur ce qui se passe dans l'actualité, ensuite la nouvelle est apporté à la table, où elle est lue et ensuite approuvé par les autres membres de l'équipe.

P. Tout travail artistique, incluant l'humour, s'attire des critiques, bonnes ou mauvaises. Y arrive-t-il que certaines critiques soient très désagréables, ou que vous ayez dût changer votre façon de faire? Vous arrive-t-il de vouloir vous rétracter après avoir publié un article?

J.-S. Non. On a jamais voulu rétracter un article. On est très sévère sur ce que l'on veut voir et lire. Le rédacteur en chef est un peu un cul et il est très rapide à dire si c'est pas drôle ou maladroit. Mais en bout de ligne, c'est pour le mieux.

Pour ce qui est des critiques... il y a rarement des critiques désagréables mais il y a souvent des gens désagréables. Il y a statistiquement 30% de la population qui ne peut pas comprendre le sarcasme...

Portrait de Jean-Sébastien Levesque

(Gracieuseté)

ils prennent tout ce qui est dit au mot. Pouvez-vous imaginer? Il y a des gens qui sont carément dépourvus de sens de l'humour. Ils ne peuvent pas discerner un gag. Pouvez-vous imaginer vivre comme ca? Étant donné que nous, nous faisons de la satire, qui est souvent difficile à comprendre, parce que la mécanique humoristique est compliquée... la satire c'est le Volkswagen de l'humour... Ca fonctionne bien, mais c'est des fois compliqué. Et avec Volkswagen et avec la satire au diesel... il y a parfois des callbacks.

P. Recevez-vous souvent des propositions de vos amateurs?

J.-S. Oui. Beaucoup de gens ont des idées. Nous avons donné la chance aux amateurs de proposer des textes. Ironiquement, on avait beaucoup plus de gens qui voulaient écrire avant qu'on leur donne la chance... freakonomics.

P. Jusqu'à quel point vos expériences personnelles vous aident dans la création de votre humour?

J.-S. L'expérience personnelle fait parti de tous les processus humorisiques. Allant du standup, jusqu'à whatever que c'est que Adam Sandler fait... C'est un mélange d'expérience personnel, de points de vue un peu particuliers,

particuliers, de réflexion, et de livraison humorisique (ok... à l'écrit, la livraison est un peu plus difficile que quand on est sur scène pour la livrer nous même... mais c'est tout de même un peu de livraison).

P. De quel article êtes-vous le plus fier?

J.-S. De tout les articles. Tout les articles sont des oeuvres de fictions incroyables. Dans les vieux articles, les « Crevettes de toilettes de Maisonnettte », la saga Jean-Marc, qui s'était acheté une Corolla 2eme main après être revenu de Fort MacMurray au lieu de s'acheter un gros truck. Les bas blancs à l'hotel de ville d'Edmundston, le couple de Shédiac qui blâme Facebook pour leur divorce... Ce sont tous des petits chefs-d'oeuvres en soit. C'est à redécouvrir et partager. Vous pouvez vous amuser pour des heures.

P. Quelle est la place, selon vous, de l'humour en Acadie?

J.-S. Toute la place! L'humour n'est pas un choix que la société fait. L'humour est quelque chose qui se fait reconnaître par la population et se fait accepter. Il est toujours là, dans les salons avec des mononcles qui faisaient des jokes sur des politiciens...

16 Écho d'Acadie/Janvier 2016