Écho d'Acadie Janvier 2016 | Page 12

Historique

Cette conférence est aussi appellée la COP 21 car elle est la vingt-et-unième Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). La première eut lieu à Berlin en 1995. La plus connue est celle de Kyoto, au Japon, en 1997, où fut signé le Protocole de Kyoto. Il y a aussi eu, notamment, une conférence à Montréal en 2005.

Une Conférence des parties est l'organe de contrôle de certaines conventions internationales.

La CCNUCC est adoptée en 1992 au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, au Brésil. Elle est entrée en vigueur en 1994 et, en 2015, 195 pays l'avaient ratifiée. Elle tente de mieux cerner le problème des changements climatiques et les moyens d'y remédier. Elle se base sur trois principes: le principe de précaution, le principe des responsabilités communes mais différenciées ainsi que le principe du droit au développement.

Plusieurs personnalités avaient tenté d'influencer la présente conférence, notamment le pape François avec son encyclique Laudato si'. La Confédération syndicale internationale avait demandé « zéro carbone, zéro pauvreté ».

La conférence

Cent-cinquante chefs d'État étaient réunis au Bourget, près de Paris, du 30 novembre au 12 décembre. De nombreux civils et acteurs non-étatiques participaient aussi à l'événement.

Compte tenu de la crainte causée par les attentats du vendredi 13 novembre, 30 000 policiers ont été déployés afin d'assurer la sécurité de l'événement, qui était contrôlé par 285 postes de sécurité.

La conférence avait un budget de 170 millions d'euros. Le gouvernement français soutient que 20% provient du financement d'entreprises françaises.

Environ 600 000 personnes manifestèrent dans le monde pour un accord contraignant. Les manifestations furent d'abord interdites à Paris puis permises le 12 décembre.

L'accord de Paris

La conférence devait durer jusqu'au 11 mais s'est terminée le lendemain, avec la signature d'un accord, dit l'Accord de Paris, par toutes les parties présentes.

L'objectif de l'Accord de Paris est de limiter le réchauffement mondial entre 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100. C'est le premier accord accord universel sur le climat. Le président de la conférence, Laurent Fabius, affirme qu'il est « différencié, juste, durable, dynamique, équilibré et juridiquement contraignant ».

Des critiques ont justement été émises contre cet accord faisant « surtout des promesses ».

La ratification de l'accord doit commencer en 2016 et il entrera en vigueur seulement si au moins 55 pays représentant au moins 55% de l'émission des gaz à effet de serre dans le monde le ratifient.

Conférence de paris sur le climat

par Patrick de Grasse

12 Écho d'Acadie/Janvier 2016

Les chefs des délégations à la Conférence de Paris sur le climat. Photo: Présidence mexicaine, Flickr, CC BY 2.0.