Wave Radio Mag 2022 | Page 41

Interview / SURF
Kelly Slater , ton idole lorsque tu étais enfant , a remporté à 50 ans le Billabong Pro Pipeline en février . Qu ’ est ce que cela t ’ inspire ? C ’ est un extra-terrestre , il n ’ est pas humain . J ’ ai la chance depuis que je suis gamin d ’ être proche de lui . Il m ’ a pris sous son aile , m ’ a conseillé . Et j ’ ai beaucoup appris . Tout ce qui se fait aujourd ’ hui en termes de physique , de nutrition , il le faisait déjà il y a 20 , 25 ans . Il était en avance sur tout . Cela explique qu ’ il soit encore à ce niveau à 50 ans !
Dans la nouvelle génération , qui t ’ impressionne ? Le premier nom qui me vient , c ’ est Kauli Vaast , c ’ est un peu comme mon petit frère . Il est talentueux , fort physiquement et il fait tout pour bien réussir . Il y a d ’ autres jeunes comme Justin Becret , Sam Piter . Dans les plus âgés , je pense à Mihimana Braye , Charly Quivront , Jorgann Couzinet et j ’ en oublie ! Ils sont tous adorables et ont beaucoup de talent . floresjeremy
Jeremy Flores
Mais j ’ ai plein de projets en tête . Ce film dont on parlait . Et je veux partir en surf trip dans des endroits qui n ’ ont rien à voir avec le circuit mondial , partir avec des potes , découvrir des nouvelles cultures , faire des images . Mais d ’ abord quelques mois dans les Landes à Hossegor pour le printemps-été , c ’ est un endroit que l ’ on adore avec ma famille .
Dans cette nouvelle carrière , tu comptes surfer , faire des images mais aussi utiliser ton image médiatique pour communiquer sur des causes . Quelles sont celles qui te touchent ? L ’ environnement évidemment . Sur les réseaux sociaux j ’ ai la chance d ’ avoir une large audience donc je passe des messages de sensibilisation sur la protection de l ’ environnement , comme la pollution plastique par exemple . Si je peux toucher quelques personnes , les nouvelles générations ,
Tu es né sur l ’ île de La Réunion , tu as grandi à Madagascar car ta maman est malgache , ta femme est tahitienne et tu vis en Polynésie . Tu es définitivement un homme des îles ! Oui , les îles sont naturellement dans mon cœur . Grandir à La Réunion et à Madagascar a été un atout . J ’ ai été chanceux que mon père me laisse aller surfer , pêcher . L ’ accès à la mer ne peut faire que du bien , c ’ est un mode de vie sain , ça permet de rester loin des conneries . En plus j ’ ai trouvé un joujou , le surf , qui m ’ a donné la vie que j ’ ai aujourd ’ hui . Ce triangle Réunion , Madagascar , Tahiti mais aussi Hawaï , ce sont les endroits où je me sens le mieux . J ’ aimerais passer plus de temps à La Réunion . C ’ était compliqué ces dernières années avec la crise requins et les compétitions mais maintenant que j ’ ai plus le temps , je souhaite y aller plus souvent pour partager avec les nouvelles générations . Je conseille à tous les jeunes d ’ aller à l ’ eau , passer du temps dans la mer pour se ressourcer .
Quels sont tes projets ? Je suis en période de transition avec l ’ arrêt des compétitions et la naissance de mon petit garçon .
© DR c ’ est déjà ça . C ’ est le côté positif des réseaux ! La pratique du handisurf me tient à cœur aussi . Des associations font un super travail à ce niveau-là . Je pense que l ’ océan permet de guérir ou d ’ apporter du bien-être . J ’ ai eu la chance d ’ aller surfer avec des personnes handicapées et c ’ était des moments incroyables .
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