Contact au féminin
Le jeu est technique mais le principe est simple : une joueuse (jam-
meuse) doit faire des tours de piste (track) pour marquer des points
et les bloqueuses de l’équipe adverse doivent l’en empêcher sans se
faire projeter au sol ni sortir de la piste. Deux équipes de cinq s’af-
frontent dans un gymnase de la taille d’un terrain de hand-ball. C’est
intense. Le roller derby est un sport d'équipe de contact et de stratégie
essentiellement féminin.
Nous sommes bien dans une discipline ultra énergique. On accélère,
on pousse, on esquive, on passe en force, on serre les dents ou on
tombe tout en respectant les règles strictes si particulières à ce sport
dont le lexique m’est totalement étranger.
Une des filles me confie adorer ça : " C'est de la bombe ! ". Je com-
mence à comprendre pourquoi les équipes s’appellent Les Scélérates,
The Knock’n’Roll Cannibals, Pisseuses maléfiques, Knee Breakers on
Wheels, Les Broyeuses de Chair, Badass Ladies…
Dans cet univers où presque tous les coups sont permis*, les filles
n’oublient pas l’humour et la bienveillance. Elles rient des chutes mais
prennent soin de l’autre. C’est aussi ça le sport de contact féminin…
* dans le respect des règles de la WFTDA ( Women’s Flat track Derby Association)
Texte et photos :
Jean-Charles Barthelet a.k.a. Mon.Vilain
Les origines du roller derby
1940 : Aux USA, plus de 50 villes accueillent des parties de roller
derby sur une piste inclinée, pour plus de cinq millions de spectateurs.
2000 : Des femmes créent une association Bad Girl Good Woman
Productions (BGGWP) et lancent la version actuelle de Roller Derby.
2002 : Premier match de la version récente du sport.
2010 : La Fédération internationale de roller sports, une filiale du
Comité international olympique, reconnaît le roller derby comme un
sport légitime.
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