Wave Radio Mag 2018 | Page 40

SURF
INTERVIEW

40 nager est aussi important que la veste gonflable pour rester en sécurité dans l ’ eau . C ’ est simple et c ’ est ce qu ’ il faut garder en mémoire .

Est-ce que tu imagines que dans le futur cet accessoire de sécurité soit utilisé par le grand public ? J ’ en suis convaincu . La veste répond à un besoin primaire universel : celui de respirer . Que tu sois à Belharra ou aux Estagnots dans des vagues de plusieurs mètres ou à la Côte des Basques dans 20 cm , tu peux connaître la désagréable sensation de rester trop longtemps sous l ’ eau . Ce type d ’ équipement est l ’ une des réponses possibles , mais connaître l ’ environnement et savoir bien nager sont tout aussi importants .
Outre l ’ équipement et la présence de jets ski , l ’ un des éléments qui permet de minimiser les risques en surf de gros est la préparation . Quel type d ’ entraînement pratiques-tu ? Une hygiène de vie tout simplement que j ’ essaye de maintenir depuis la fin de ma courte carrière de sportif professionnel . Et je parle de la seule que j ’ ai eu , celle de rugbyman jusqu ’ à 20 ans quand j ’ étais à Bègles en 1 ère division . Le sport c ’ est d ’ abord une passion . Depuis une dizaine d ’ années autour des grosses vagues mais je pratique aussi la nage , la pirogue , le cyclisme . Je fais partie d ’ un groupe d ’ entraînement en natation initié par David Dubes , un MNS responsable d ’ une école de surf à Hossegor . On se retrouve deux fois par semaine à 6h30 le matin . Je m ’ entraînais seul depuis des années avant ça mais avec David , cela m ’ a permis de passer des caps et je l ’ en remercie .
Tu viens de devenir papa , félicitations ! Est-ce que cette nouvelle configuration familiale a un impact sur ta pratique du surf de gros ? Ma fille est née le 11 avril dernier , une date forte , pour des proches de Capbreton et moi-même . Devenir père va changer des choses , y compris dans ma vie de surfeur . Le 18 avril , j ’ ai profité d ’ une grosse session à Belharra . Je connais les dangers de l ’ océan . Mettre mes ambitions de surfeur derrière moi , pourquoi pas , c ’ est l ’ enchaînement de la vie .
En 2012 , tu as lancé Uhainaren Ohana un blog en ligne . Tu as un vrai goût pour l ’ écriture . Tu continues toujours ? Le nom de ce blog signifie en français « la famille de la vague ». Je l ’ ai lancé pour L ’ Équipe qui souhaitait des prises de parole . J ’ aime l ’ écriture . J ’ aime lire . Ce blog , c ’ était un moyen de travailler avec un journaliste , se faire relire , progresser dans mes choix de mots , de structures et de tournures de phrases . Mais cela prend du temps . L ’ écriture est un exercice que j ’ exécute avec de la difficulté car j ’ ai un côté perfectionniste . Aujourd ’ hui , j ’ écris beaucoup pour mon travail .
J ’ ai vu que tu faisais partie d ’ une chorale . Quelle place occupe la musique dans ta vie ? C ’ est essentiel pour moi . J ’ ai fait de la musique , de la batterie , des concerts avec un groupe de jazz au Lycée à Biarritz . À Capbreton , je faisais partie des Roots , un groupe de punk rock lié au Santocha Surf Club . Nous partagions à tour de rôle le fauteuil derrière la batterie avec Pierre Cambon pendant que Philipe était au chant , Totor à la basse et Dominique à la guitare . Sacrée époque . Par la suite , j ai commencé le chant choral au sein de Gaztelu Zahar à Hendaye . C ’ est une approche différente de la musique et aussi une manière de partager une activité avec mon père qui est aussi membre . Le chœur existe depuis bientôt 75 ans . Je suis membre depuis bientôt 20 ans , j ’ adore .
Une vie bien remplie en somme ? Une vie bien riche , oui . Il n ’ y a que 24 heures par jour , 7 jours par semaine et 365 jours dans une année mais je fais pas mal de choses dans ma vie . Il ne faut pas s ’ endormir . Une vie riche , bien variée , tout le monde peut faire ça . C ’ est une question d ’ ouverture .
Propos recueillis par Élise Laven
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