WAVE MAG 2021 | Page 67

Initiatives / ENVIRONNEMENT
WASTE ME UP
Startup . WasteMeUp
Depuis décembre 2020 , Waste Me Up à Saint-Geours-de- Maremne collecte , transforme et valorise une matière bien particulière : les drêches de bière , restes de céréales issus du brassage ! « Des copains brasseurs m ’ ont expliqué le processus de fabrication et j ’ ai détecté qu ’ il leur restait ces céréales , raconte Frédéric Mauny , cofondateur et dirigeant de la SARL . J ’ étais technicien dans la nutrition animale , un secteur consommateur de protéines . Je comprenais que l ’ on avait 300 000 tonnes de protéines jetées et que dans le même temps , on déforeste l ’ Amazonie pour des protéines ! J ’ ai fait des recherches et trouvé des solutions technologiques pour enlever l ’ eau de ces drêches de manière légère en investissement et en coût d ’ exploitation . » Parce que transporter ces céréales humides à travers la France n ’ aurait pas de sens , Waste Me Up est avant tout un projet de territoire : « Nous travaillons avec les brasseurs du Pays Basque et des Landes . On leur rend service car certains payent pour se faire débarrasser des drêches ! » Une fois déshydratées , les drêches peuvent être valorisées dans plusieurs applications : « Pour des produits alimentaires , la farine de drêche est riche en fibres et en protéines . Et comme matériaux bio-sourcés . Nous avons fabriqué des gobelets et toute une gamme de vaisselle afin de montrer aux industriels que le champs des possibles est énorme . » Outre le traitement des drêches , Waste Me Up joue un rôle d ’ expert : « Nous proposons la prestation de déshydratation pour d ’ autres projets de revalorisation . Et on accompagne des producteurs dans la vérification de la faisabilité de valoriser leur éco-produit et le démarrage de l ’ activité . » La société a obtenu l ’ agrément ESUS , économie sociale et solidaire : « Nous travaillons avec des ESAT ou des entreprises employant du personnel handicapé et nous nous engageons à réinjecter les dividendes dans le fonctionnement de la société . » Après 6 mois d ’ activité , cette SARL vertueuse pourrait se développer rapidement : « On est déjà sollicités pour reproduire le modèle de Saint-Geours sur d ’ autres territoires ! »
© Waste Me Up
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