Ville à vélo Printemps 2018 | Page 20

Vélo-boulot / Mélanie Luneau Du bout de l’île Trois ou quatre fois par semaine, François Gauvin, analyste en informatique, pédale 16 km de la 56 e Avenue, dans le quartier Pointe-aux-Trembles, jusqu’à l’angle des rues Viau et Sherbrooke, surtout sur la piste cyclable de la rue Notre-Dame. « Ça m’oblige mentalement à être persévérant pour maintenir le rythme. Chaque arrivée au bureau est une petite victoire. » Le matin, il doit composer avec un vent de face : « Je vais assez vite, ce n’est pas une promenade ! » Il est heureux de ne pas être coincé dans la circulation, en plus il économise sur l’essence et garde la forme. À partir de la couronne nord Mélanie Luneau, édimestre, roule 4 km du secteur Auteuil, à Laval, jusqu’à la gare Sainte-Rose, plie son Brompton, grimpe dans le train de banlieue, descend à la gare Parc, déplie son vélo et pédale 9 km jusqu’au travail, face aux 20 VILLE À VÉLO HORS-SÉRIE VÉLO MAG PRINTEMPS/ÉTÉ 2018 pyramides olympiques : « Je fais 25 minutes de lecture et autant de vélo. Le bonheur ! » Elle glisse son Brompton plié sous son bureau en accrochant parfois la sonnette. Les collègues sourient. Elle change constamment d’itinéraire : « Je découvre des quartiers que je ne connaissais pas. J’arrête dans des cafés ou des commerces en fonction de mes besoins. » Elle a même accepté son nouveau poste parce qu’elle pouvait y accéder grâce à son Brompton : « Le défi m’intéressait, mais pas l’emplacement. J’ai trouvé une solution. » plaisant. Je le fais depuis plus de 15 ans. Au début, c’était atroce. L’attitude des automobilistes a généralement changé en mieux. » Il respecte scrupuleusement le Code de la route, et les conducteurs apprécient. Plusieurs lèvent le pouce à son passage. L’été, il privilégie les pistes cyclables : « Elles sont en bien meilleur état qu’à Montréal. Une piste endommagée à Québec, c’est rarissime ! Il en manque toutefois des bouts en banlieue. » Ça change à Québec Yanick Beaudoin est étudiant au doctorat en génie électrique à l’Université Laval. Il s’y rend depuis l’arrondissement de Beauport : 26 km en été et 18 km en hiver. Est-il vrai que rouler à Québec en vélo n’est pas drôle ? « Au contraire, c’est très Yanick Beaudoin