Ville à vélo Printemps 2018 | Page 19

Vélo-boulot / Stéphane Desjardins La b a e nli x eu r mb o s n u ne l n p ces e m u e a y s d o r e l’a se de plu uto, i s’étendre. Au ls sont de qu er s de molle la p édale à gaz pour le ju t. Les navetteurs au long cours En provenance de la Rive-Sud Chaque matin, Yves Bonneau enfourche son vélo, près de l’aéroport de Saint-Hubert, à proximité du chemin de Chambly et de la route 116. La banlieue, la vraie : « Je n’ai jamais été pris dans le trafic. » Le journaliste et éditeur de publications financières pédale depuis des décennies. « Au début, j’ai vécu la croix et la bannière : des vestiaires à vélo sales et encombrés, près des quais de livraison remplis de monoxyde de carbone, sans carte d’accès ni supports appropriés, dit-il. Aujourd’hui, certaines tours de bureaux ont des stationnements pour vélos étincelants et surveillés. » Il l’avoue : il a besoin de son fix quotidien de vélo pour faire une coupure entre boulot et vie de famille. Il utilise l’application Strava et emprunte souvent des détours afin d’ajouter des kilomètres. Yves Bonneau anticipe les mouvements des voitures en regardant les pneus, s’habille de façon voyante et multiplie phares et feux sur sa monture. Il a cousu un sifflet sur la lanière gauche de son casque : « La clochette, personne ne l’entend. Le sifflet, il interpelle même les piétons aux écouteurs sur les oreilles. » HORS-SÉRIE VÉLO MAG VILLE À VÉLO 19