3-Les mannequins polynésiens sont peux nombreux, voire pas du
tout présents sur les podiums. Vous êtes reconnu à l’international, vous
représentez à travers le monde la Polynésie, est-ce une fierté pour votre
entourage?
5-Vous avez fait des études, être un mannequin est-ce un tremplin pour
vous et qu’envisagez-vous de faire par la suite?
J’ai fait des études de maîtrise en Business pensant un jour travailler
dans ce domaine. Je n’avais pas envisagé a priori faire une carrière,
encore moins internationale, dans le mannequinat. Jusqu’à la fin
de mes études, le fait d’être mannequin a toujours été pour moi un
revenu complémentaire. Maintenant, à savoir si le mannequinat a
été un tremplin pour moi, je peux répondre : « oui, indirectement ».
Travailler dans ce domaine m’a non seulement permis de rencontrer
des personnes inspirantes, mais m’a aussi permis de voyager, et ainsi
prendre conscience d’une panoplie d’opportunités et débouchés
intéressants qui m’étaient jusque-là inconnus, notamment en matière
d’opportunités d’affaires.
6-Restez en bonne condition physique demande d’énormes sacrifices,
comment prenez-vous soin de vous?
Il faut dire que j’ai choisi le sport bien avant de choisir le mannequinat.
Être sportif est un mode de vie que j’ai intégré depuis que je suis tout
petit, avec mon père, et c’est aujourd’hui une partie intégrante de
la personne que je suis. Le fait d’être mannequin exige certes que je
prenn e soin de moi et que je soigne mon apparence physique, mais
cela n’a jamais été a priori un sacrifice. Aller m’entraîner au quotidien
demeure avant tout pour moi un plaisir et non une corvée.
Depuis toujours, je suis friand de sports. Je peux dire que je suis assez
polyvalent de ce point de vue, entre la natation, la gymnastique, le
football, la course, le vélo et plus récemment, le hockey. Je suis donc
du genre plutôt actif. En parallèle, je suis aussi un véritable adepte de
calisthenics (soit, des exercices qui exigent de soulever son propre poids
corporel – aussi dit, bodyweight).
7-La carrière des hommes dans le mannequinat est plus longue que
celle des femmes. Pensez-vous dans 30 ans, encore monter sur des
podiums, paraître sur des magazines ou encore dans de la pub?
Je n’irais pas jusqu’à dire dans trente ans, mais je ne sais pas non plus ce
que l’avenir me réserve. Si je ne vieillis pas trop mal, qui sait, peut-être
que oui, hahaha!
8-Quel est votre avis sur le fait de mettre plus de diversités sur les
podiums?
J’apprécie tout particulièrement cette question, car il est vrai qu’il
demeure encore certains critères discriminatoires ‘raciaux’ à l’égard
des standards de beauté disons plus internationaux. Étant moimême un mannequin ‘bronzé’, je constate souvent dans mon
travail qu’on va favoriser un modèle à la peau claire, au détriment
de celui ou celle qui est un peu plus coloré de peau. Et cela est vrai
ici même, en Asie, où les traits de visages plus occidentaux sont
tout spécialement appréciés et recherchés. En somme, je pense
effectivement qu’il serait bénéfique d’apporter une plus grande
diversité de physiques sur les podiums. Le marché commence
déjà à s’ouvrir, mais il demeure encore beaucoup de chemin à
faire en la matière. Pour ma part, j’espère contribuer à diversifier
les standards plus ‘établis’ de la mode, et montrer aux jeunes plus
colorés de peau, que tout est possible finalement, lorsqu’on y met
les efforts nécessaires.
9-Vous travaillez dans la mode, côtoyer de grands créateurs, quel
est votre style vestimentaire?
Je qualifierais mon style vestimentaire de tous les jours d’assez
décontracté, confortable et pratique. Je ne suis pas du genre
à porter des pantalons longs alors qu’il fait 60°C à l’ombre, sous
prétexte que c’est ‘fashion’… Il est par contre certain que pour les
castings, je suis régulièrement appelé à soigner davantage mon
apparence en revêtant des habits plus distingués, ou en arborant
un style beaucoup plus ‘moderne’.
10- Un mot à l’endroit des lecteurs de TROPICS MAGAZINE?
Ia orana (Bonjour en tahitien) aux lecteurs et lectrices de Tropics
Magazine! J’apprécie tout spécialement l’attention que vous
me portez, notamment en lisant cet article. Pour ceux qui veulent
me suivre, vous pouvez le faire via Facebook à Tim Maiau, ou sur
Instagram à timmaiau.
Enfin, pour ceux et celles qui sont intéressés-(es) par le domaine de la
mode, j’espère avoir su vous insuffler le goût de poursuivre vos rêves.
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