Tropics Magazine #59 Tropics Magazine #59 | Page 68

3-Les mannequins polynésiens sont peux nombreux, voire pas du tout présents sur les podiums. Vous êtes reconnu à l’international, vous représentez à travers le monde la Polynésie, est-ce une fierté pour votre entourage? 5-Vous avez fait des études, être un mannequin est-ce un tremplin pour vous et qu’envisagez-vous de faire par la suite? J’ai fait des études de maîtrise en Business pensant un jour travailler dans ce domaine. Je n’avais pas envisagé a priori faire une carrière, encore moins internationale, dans le mannequinat. Jusqu’à la fin de mes études, le fait d’être mannequin a toujours été pour moi un revenu complémentaire. Maintenant, à savoir si le mannequinat a été un tremplin pour moi, je peux répondre : « oui, indirectement ». Travailler dans ce domaine m’a non seulement permis de rencontrer des personnes inspirantes, mais m’a aussi permis de voyager, et ainsi prendre conscience d’une panoplie d’opportunités et débouchés intéressants qui m’étaient jusque-là inconnus, notamment en matière d’opportunités d’affaires. 6-Restez en bonne condition physique demande d’énormes sacrifices, comment prenez-vous soin de vous? Il faut dire que j’ai choisi le sport bien avant de choisir le mannequinat. Être sportif est un mode de vie que j’ai intégré depuis que je suis tout petit, avec mon père, et c’est aujourd’hui une partie intégrante de la personne que je suis. Le fait d’être mannequin exige certes que je prenn e soin de moi et que je soigne mon apparence physique, mais cela n’a jamais été a priori un sacrifice. Aller m’entraîner au quotidien demeure avant tout pour moi un plaisir et non une corvée. Depuis toujours, je suis friand de sports. Je peux dire que je suis assez polyvalent de ce point de vue, entre la natation, la gymnastique, le football, la course, le vélo et plus récemment, le hockey. Je suis donc du genre plutôt actif. En parallèle, je suis aussi un véritable adepte de calisthenics (soit, des exercices qui exigent de soulever son propre poids corporel – aussi dit, bodyweight). 7-La carrière des hommes dans le mannequinat est plus longue que celle des femmes. Pensez-vous dans 30 ans, encore monter sur des podiums, paraître sur des magazines ou encore dans de la pub? Je n’irais pas jusqu’à dire dans trente ans, mais je ne sais pas non plus ce que l’avenir me réserve. Si je ne vieillis pas trop mal, qui sait, peut-être que oui, hahaha! 8-Quel est votre avis sur le fait de mettre plus de diversités sur les podiums? J’apprécie tout particulièrement cette question, car il est vrai qu’il demeure encore certains critères discriminatoires ‘raciaux’ à l’égard des standards de beauté disons plus internationaux. Étant moimême un mannequin ‘bronzé’, je constate souvent dans mon travail qu’on va favoriser un modèle à la peau claire, au détriment de celui ou celle qui est un peu plus coloré de peau. Et cela est vrai ici même, en Asie, où les traits de visages plus occidentaux sont tout spécialement appréciés et recherchés. En somme, je pense effectivement qu’il serait bénéfique d’apporter une plus grande diversité de physiques sur les podiums. Le marché commence déjà à s’ouvrir, mais il demeure encore beaucoup de chemin à faire en la matière. Pour ma part, j’espère contribuer à diversifier les standards plus ‘établis’ de la mode, et montrer aux jeunes plus colorés de peau, que tout est possible finalement, lorsqu’on y met les efforts nécessaires. 9-Vous travaillez dans la mode, côtoyer de grands créateurs, quel est votre style vestimentaire? Je qualifierais mon style vestimentaire de tous les jours d’assez décontracté, confortable et pratique. Je ne suis pas du genre à porter des pantalons longs alors qu’il fait 60°C à l’ombre, sous prétexte que c’est ‘fashion’… Il est par contre certain que pour les castings, je suis régulièrement appelé à soigner davantage mon apparence en revêtant des habits plus distingués, ou en arborant un style beaucoup plus ‘moderne’. 10- Un mot à l’endroit des lecteurs de TROPICS MAGAZINE? Ia orana (Bonjour en tahitien) aux lecteurs et lectrices de Tropics Magazine! J’apprécie tout spécialement l’attention que vous me portez, notamment en lisant cet article. Pour ceux qui veulent me suivre, vous pouvez le faire via Facebook à Tim Maiau, ou sur Instagram à timmaiau. Enfin, pour ceux et celles qui sont intéressés-(es) par le domaine de la mode, j’espère avoir su vous insuffler le goût de poursuivre vos rêves. page 83 | Issue #59