TPE Magazine Hors-série - Mars 2014 | Page 10

2. Les effets de la grossesse sur le corps humain.

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B) Les effets des hormones de grossesse sur les performances physiques.

Comme nous l’avons déjà mentionné, au cours de la grossesse le corps des femmes subit des modifications pouvant améliorer les performances physiques. Effectivement, nous avions vu d’important changement dans les secteurs cardio-vasculaire, hémodynamique, respiratoire et hématologique.

Tout d’abord une modification qui influence fortement les performances physique est l’augmentation générale du travail cardiaque lors de la grossesse. En effet, un changement notable est le débit cardiaque qui peut connaitre une hausse entre 30% à 50% dépendant de deux facteurs. Ces deux facteurs sont la fréquence cardiaque et la VES. La fréquence cardiaque, étant le nombre de battement par unité de temps, augmente de 15% soit 15 à 20 battement par minute supplémentaire à la fréquence originale. Quant à elle, la VES (Volume d’Ejection Systolique), le volume de sang éjecté à chaque contraction du myocarde (systole) augmente de 30%. Soit 10 à 15 ml de sang supplémentaire par systole. De plus, la pression baisse d’environ 20% à 30% alors que la pression veineuse reste largement inchangée. Ces modifications cardiovasculaires présentent bien des avantages aux niveaux des performances physiques d’une éventuelle athlète. Effectivement, l’augmentation du débit cardiaque est les effets conséquent aboutissent en un meilleur approvisionnement en sang des muscles, leur permettant de fournir de meilleurs efforts physiques.

Puis, nous observons des changements au niveau respiratoire. Effectivement, au niveau anatomique, les diaphragme s’élève un peu d’environ 4cm. De même, il y a une congestion de l’arbre respiratoire. De plus, il y a une augmentation du débit sanguin pulmonaire et une augmentation de la captation de l’oxygène par minute. Par ailleurs, l’augmentation des besoins en oxygène de 20 à 30% résulte dans de nombreuses modifications. Tout d’abord, la fréquence respiratoire augmente et peut atteindre 16 cycles par minute, le volume courant (VC) dès le troisième mois connait une nette augmentation qui peut atteindre les 40%. Ensuite, une il y a une diminution de 15% du Volume de Réserve Expiratoire (VRE) et une diminution de 20% du Volume Résiduel (VR) qui aboutit à une amélioration du mélange gazeux. Puis, on observe que la capacité vitale reste inchangée et que le Volume de Réserve Inspiratoire augmente légèrement. De plus, il y a une diminution de la Capacité Résiduelle Fonctionnelle (CRF) et une élévation du taux de progestérone entraîne une augmentation du débit respiratoire avec une hausse de la ventilation alvéolaire d’où une hyperventilation qui entraîne une hypocapnie (une diminution de CO2 dans le sang) et une légère alcalose respiratoire. Enfin, il y a une nette augmentation de l’élimination du CO2 qui entraine une baisse de la PCO2 artérielle d’environ 10mm d’HG. Il y a donc une polypnée (augmentation de la fréquence respiratoire) et une hypocapnie maternelles avec une tendance à l’alcalose respiratoire (un trouble dans l’équilibre acido-basique, qui contribue aussi à une baisse du CO2 dans le sang). Le pH reste cependant normal car il y a une augmentation de l’excrétion rénale des bicarbonates et une diminution de leur réabsorption. Ces changements dans le système respiratoire, permettent une admission de dioxygène plus élevé et donc une oxygénation du sang et des muscles. Encore une fois, cela présente des avantages physiologiques permettant de meilleures performances physiques.

Jamie White

Marketing&Advertising Expert