TPE: Guerres et Maladies Fevrier 2013 | Page 9

pour ceux qui regardent l'explosion.

L'effet immédiat de l'irradiation due à une arme nucléaire peut être de deux types

- Au moment de l'explosion, une irradiation immédiate et directe, pour les personnes proches de l'explosion, qui peut être très intense (voir Syndrome d'irradiation aiguë). Pour une arme nucléaire classique, l'irradiation ne constitue pas une menace supplémentaire, car les zones où l'irradiation est significative sont également celles où l'effet de souffle et de chaleur est très fortement destructeur. Ce n'est que dans le cas d'une bombe à neutrons que l'effet spécifique de l'irradiation est employé à des fins militaires.

- À plus long terme, une pollution radioactive éventuelle, due aux retombées radioactives des éléments de la bombe et des éléments contaminés, qui peuvent être transportés par les mouvements d'air sur de très grandes distances. Cette irradiation est moins intense, mais plus importante en termes de nombre de personnes touchées. L'irradiation peut être suffisamment importante pour interdire l'accès aux zones de retombées pendant quelques jours.

Les effets à long terme sont à relativiser d'après les résultats du suivi médical des survivants de Hiroshima et Nagasaki :

* Il existe bien une augmentation des taux de cancers, significative, mais moins importante que ceux liés à d'autres causes comme le tabagisme. Même pour les sujets exposés aux plus fortes doses, l'excès de cancer ne semble pas dépasser 4 % (l'incidence normale du cancer étant de l'ordre de 20 %, un excès de 4 % fait passer ce risque à 24 %, soit un « risque relatif » de 20 % d'augmentation).

* Contrairement aux idées reçues, il n'a pas été observé d'augmentation statistiquement significative des malformations ou de troubles génétiques chez les descendants de survivants irradiés, quoi qu'une tendance se dégage.

Les rayonnements alpha, bêta et gamma constituent un danger pour l’homme du fait que ce sont des rayonnements ionisants.

Ainsi, l’ionisation provoquée par un rayonnement en traversant le tissu vivant est susceptible d’entraîner des modifications chimiques au niveau de l’organisme. Le rayonnement arrache des électrons aux couches externes des atomes constituant la matière. Ces atomes sont alors transformés en ions chimiquement actifs, pouvant provoquer des modifications de la vie cellulaire.

Les rayonnements ionisants, dégagés lors de l’explosion d’une bombe nucléaire peuvent avoir divers impacts sur la santé des hommes. En effet, ceux-ci varient en fonction du mode d’exposition ; interne ou externe et la dose de radiation reçue. Le premier effet que l’on peut constater chez une personne ayant subit une irradiation, est une brûlure à l’endroit exposé. Dans tous les cas, on observe des dommages au niveau de l’ADN et ainsi au niveau des cellules.

Plusieurs effets touchent l’homme et mettent sa vie en danger. On les appelle des effets déterministes dans le cadre d’une exposition globale ou partielle, ou des effets stochastiques lorsqu’ils atteignent les cellules germinales ou somatiques.

Dans le cas d’une exposition à faible dose, les cellules peuvent se réparer et ainsi limiter les risques de détérioration. Si celles-ci ne sont pas réparées, elles ne peuvent plus se diviser lors du processus de mitose, elles meurent.

Dans le cas où les cellules ne sont ni mortes, ni réparées, elles peuvent être mutées.

La mitose est une étape du cycle cellulaire (cycle pendant lequel l’information génétique est dupliquée) durant laquelle les cellules se divisent. Elle est constituée de 4 étapes : prophase, métaphase, anaphase et télophase identifiables par le comportement des chromosomes. Lors d’une irradiation, ces étapes ne peuvent pas se dérouler correctement et la division cellulaire est interrompue. C’est pendant cette étape que la radiosensibilité cellulaire est maximale.

- 8 -