Andréanne: Merci, M. Sicotte, pour cette séance d’ entraînement! Est-ce que ça vous a plu? |
Andréanne: Vous enseignez le jeu et votre fils enseigne le tennis. Est-ce qu’ à l’ occasion vous échangez sur la pédagogie? |
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© Julie Perreault |
QUAND J’ ÉCHANGE DES BALLES AVEC QUELQU’ UN, TOUTE MA VIE SE CONCENTRE DANS L’ ÉCHANGE; TOUT LE RESTE, JE N’ Y PENSE PAS. |
GS: J’ ai adoré ça! D’ habitude, je joue pour le plaisir, mais de donner un sens à chaque point, c’ est très stimulant!
Andréanne: Vous avez déjà participé au Défi parent-enfant organisé par Tennis Québec, il y a plusieurs années. Vous jouiez avec votre fils Léon, qui est aujourd’ hui pro de tennis au Midtown Le Sporting Club Sanctuaire. Quels souvenirs en gardez-vous?
GS: En fait, je garde de très bons souvenirs de « jouer » avec mes enfants. Léon, il a commencé à jouer très jeune; pas beaucoup avec moi, plus avec sa mère. Quand on a participé au tournoi parent-enfant, j’ ai adoré le « contexte familial ». Parce que, moi, j’ ai un peu de difficulté avec la compétition.
Andréanne: Maintenant que votre fils travaille dans le tennis, est-ce qu’ il vous donne des leçons parfois?
GS: On joue ensemble parfois et il me donne quelques conseils, mais pas beaucoup. Il est très compétitif alors que moi, pas du tout. Par contre, la période où il fallait absolument qu’ il me batte est passée. Il a découvert le plaisir d’ échanger et de proposer des choses, donc c’ est super agréable.
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GS: C’ est drôle parce qu’ il a vu un document que j’ avais fait sur l’ enseignement du jeu pour le conservatoire d’ art dramatique de Montréal et il a adoré ça! Il y a des ressemblances dans la liberté qu’ on doit donner à l’ élève et le fait de lui donner des outils. Dans le jeu, c’ est beaucoup ça: il y a quelque chose de très libre, mais en même temps on dépend de la personne avec qui l’ on joue. Ça s’ apparente au tennis. Et il faut dire que Léon, c’ est un excellent professeur; les gens l’ aiment. C’ est très important d’ être apprécié. Moi, au conservatoire, ce n’ est pas qu’ ils ne m’ aiment pas, mais je suis exigeant. Je sais que je suis exigeant pour qu’ ils arrivent à quelque chose.
Andréanne: Vous avez récemment remporté le prix du meilleur acteur au Gala du cinéma québécois pour votre rôle dans Paul à Québec. On sait que c’ est un rôle qui a demandé beaucoup de rigueur, beaucoup de discipline. Êtes-vous aussi discipliné sur un terrain de tennis?
GS: J’ ai le même désir d’ être là complètement, que ce soit quand je joue au tennis ou quand je joue un rôle. Moi, quand je joue au tennis, je suis dans le moment présent. Quand j’ échange des balles avec quelqu’ un, toute ma vie se concentre dans l’ échange; tout le reste, je n’ y pense pas. Quelque part, j’ essaie de me donner la même rigueur que lorsque j’ incarne un rôle; celle de rester dans le moment présent.
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