Tennis-mag #116 - Décembre 2019 Tennis_Mag #116 joomag | Page 49

NOTRE POINT DE VUE Tennis Québec souhaite offrir un environnement sain et un milieu sécuritaire pour tous. Tennis Canada et l’ensemble des associations provinciales de tennis prennent TRÈS au sérieux cet enjeu. Tennis Québec est très impliquée dans cette lutte. C’est pourquoi j’ai décidé d’en faire l’une de mes priorités en agissant à titre de responsable dans ce dossier. Nous prenons tous les moyens nécessaires pour protéger nos jeunes et notre clientèle vulnérable. Des politiques et des codes de conduite ont, entre autres, été mis en place. Nous travaillons toujours à rendre les procédures plus claires et surtout plus connues. C’est important. Si ces mesures préventives ne sont pas infaillibles, elles deviennent des moyens de dissuasion fort efficaces à l’endroit des harceleurs, des abuseurs et des prédateurs. Ces outils de prévention les placent dans une position de faiblesse. Ils se sentent pris et encadrés dans un système. Même si ces moyens de prévention sont bénéfiques, il n’en reste pas moins que la bataille est loin d’être gagnée. NOUS POUVONS FAIRE MIEUX Nous voulons nous assurer que les jeunes soient bien traités par tous les intervenants impliqués dans notre sport. Malheureusement, ce n’est pas toujours PAR JEAN-FRANÇOIS MANIBAL DIRECTEUR GÉNÉRAL DE TENNIS QUÉBEC le cas. C’est particulièrement vrai dans le milieu compétitif alors que beaucoup trop de pression est mise sur les enfants. Je suis témoin et j’entends parler de choses qui me jettent par terre. Un parent qui pousse son enfant au surentraînement. Un autre qui interpelle les enfants des autres. Un entraîneur qui pénalise de façon excessive ses athlètes. Voilà trois exemples qui démontrent que la violence psychologique et le harcèlement sont bien présents dans notre environnement. Malheureusement, on assiste régulièrement à des scènes du genre sur nos terrains. Il y a aussi les cas d’abus sexuels. Il est faux de prétendre que le tennis est épargné par ce problème. La preuve, nous avons déjà eu à gérer des cas par le passé. Le premier qui me vient en tête est celui de Bertrand Charest. Peu de temps après que les accusations aient été portées à son endroit, nous avons appris qu’il avait gravité autour de jeunes dans notre système lorsqu’il était partenaire d’entraînement dans un programme de haute performance au sein d’un club de la province. En conclusion : nous ne sommes pas à l’abri de telles situations. Rappelez-vous que 9 fois sur 10, les victimes ont été agressées par des gens qu’ils connaissaient ou qui étaient, semble-t-il, dignes de confiance. Cela nous pousse à en faire encore plus. C’est pourquoi nous travaillons de pair avec différentes organisations comme Tennis Canada, Sport’Aide ou l’Association des professionnels de tennis (APT), pour protéger encore davantage notre communauté. MESSAGE AUX ORGANISMES DE TENNIS DE LA PROVINCE La responsabilité des différents organismes de tennis de la province est très importante. Nous devons être conscients qu’une académie, une municipalité ou un club s’expose à des poursuites s’il est démontré que l’organisme n’a pas procédé à certaines vérifications avant de confier des enfants à un individu en position d’autorité. Une éventuelle inactivité à ce sujet pourrait coûter très cher à l’organisme ciblé. C’est pourquoi Tennis Québec travaille très fort afin que tous les entraîneurs de la province soient certifiés. Cela implique que chaque personne soit soumise à une vérification de ses antécédents judiciaires. C’est une façon pour nous de vous protéger, en tant que club, académie et municipalité. Rappelez- vous que nous ne sommes surtout pas là pour vous mettre des bâtons dans les roues. Au contraire, nous sommes là pour vous aider et ainsi, faire de notre sport un milieu sain et sécuritaire. TENNIS-MAG Nº 116 - DÉCEMBRE 2019 - PAR TENNIS QUÉBEC 49