Tennis-mag #113 - Décembre 2018 Tennis-mag #113 | Page 11

COURTS DES STARS avEC RICHARD LEGENDRE ET RÉJEAN GENOIS PAR ANDRÉANNE MARTIN VOUS AVEZ UNE GRANDE AMITIÉ QUI DURE DEPUIS PLUSIEURS ANNÉES. COMMENT VOTRE HISTOIRE A-T-ELLE COMMENCÉ? RL : Ça fait 52 ans! Tout a commencé à Québec. Réjean est de Loretteville, en banlieue. Moi, je jouais au Club de tennis Saints-Martyrs. C’était un peu la Mecque du tennis junior. On était à peu près huit à jouer là. Réjean est alors arrivé, à 13 ans, probablement pour prendre part à une compétition. C’est à ce moment qu’il s’est joint au groupe. Il a été mon plus grand rival sur le terrain. La personne que je voulais le plus battre au monde… c’était Réjean! Et 52 ans plus tard, c’est mon meilleur ami. RG : C’est ainsi que j’ai connu Richard. Il y a ensuite eu des tournois provinciaux et on a toujours voyagé ensemble chez les juniors, que ce soit à Montréal, à Vancouver ou à Toronto. On a formé une équipe assez solide chez les juniors. On était les deux gars de Québec qui essayaient de faire la loi dans le reste du Canada! RL : On était tellement amis qu’encore aujourd’hui, quand j’entends « Réjean », je me retourne. Souvent, les gens m’appellent par ce nom. Ils pensent que c’est moi Réjean! RG : C’est une drôle d’histoire. Je vais ici rendre hommage au père de Richard. Monsieur Legendre avait envoyé des lettres à 200 universités pour voir si l’une d’entre elles nous accepterait dans son équipe de tennis. Seulement une a répondu positivement, nous offrant en plus une bourse partielle la première année. Si on se classait parmi les six meilleurs joueurs lors de cette année initiale, nous aurions droit à une bourse complète pour les années suivantes. Donc, en septembre 1970, on a atterri à Tallahassee pour étudier à Florida State University, une fabuleuse institution de 20 000 étudiants. RL : Même si Florida State University a été la seule à nous accepter, il s’agissait tout de même d’une bonne université. Elle se classait parmi les 20 ou 25 meilleures du pays. Nous sommes arrivés au bon moment. L’équipe était en reconstruction. Il y avait beaucoup de freshman. On a ainsi pu se classer Pour voir la vidéo, rendez-vous au youtube.com/tennisquebec QU’EST-CE QUE CELA VOUS A APPORTÉ, PERSONNELLEMENT ET PROFESSIONNELLEMENT, D’ALLER JOUER AU SEIN DE LA NCAA? RL : Dans un premier temps, ça nous a permis de devenir bilingue, ce qui n’est pas négligeable. Ça nous a aussi permis d’avancer académi- quement, tout en continuant de pratiquer notre sport. C’est énorme. RG : Je suis certain que notre cheminement aurait été complètement différent si on n’était pas allés à Florida State University. On a vécu quelque chose de vraiment incroyable. La vie sur le campus, les matchs de football, de basketball, ça nous a donné une expérience extraordinaire. RL : On était dans un bain incroyable. Tout le monde venait d’ailleurs. Dans notre équipe de tennis, c’était encore plus international. Ça a été une belle ouverture sur le monde. Tennis-mag nº nº 113 113 - - Décembre Décembre 2018 2018 - - Par Par Tennis Tennis Québec Québec Tennis-mag 11 VOUS AVEZ DÉCIDÉ D’ALLER AUX ÉTATS-UNIS, AU SEIN DE LA NCAA, AFIN DE POURSUIVRE VOS ÉTUDES TOUT EN JOUANT AU TENNIS. POURTANT, À L’ÉPOQUE, CE N’ÉTAIT PAS UN CHOIX AUSSI POPULAIRE QU’AUJOURD’HUI POUR LES QUÉBÉCOIS. COMMENT CE PROJET A VU LE JOUR? en tant que 5 e et 6 e joueurs de la formation et obtenir une bourse totale dès notre deuxième année. RG : Ils nous confondent!