Tennis-mag #112 - Août 2018 Tennis-mag #112 | Page 9

LA CHRONIQUE DE JAMES HYNDMAN
Tennis Québec / James Hajjar

LA CHRONIQUE DE JAMES HYNDMAN

LE COMÉDIEN JAMES HYNDMAN N ’ EST PAS SEULEMENT FÉRU DE THÉÂTRE ET DE CINÉMA . IL EST AUSSI AMOUREUX DE TENNIS ET DE LITTÉRATURE . IL NOUS EN FAIT LA DÉMONSTRATION À TRAVERS CETTE CHRONIQUE QU ' ON LUI A CONFIÉE EN NOVEMBRE 2015 .

LE PARC

Autrefois c ’ était Fila . Y avait Fila , et puis y avait Tacchini . Moi c ’ était Fila . Un peu pour Borg mais pas seulement . Le logo , le « T » rouge et bleu , tout le monde connaissait . C ’ est pas un « T » je sais bien , mais ne me demandez pas pourquoi , je voyais pas un « F », je voyais « T ». Fila c ’ était la classe . Mais ça coûtait . Porter du Fila , ça voulait dire qu ’ on n ’ était pas n ’ importe qui . Et puis à l ’ époque on portait que du blanc ou presque . Le fluo on connaissait pas . Affaire de tradition mais pas seulement . Affaire de goût aussi . Je dis pas que c ’ était mieux : c ’ était l ’ air du temps . Alors le « T » rouge et bleu sur fond blanc , c ’ était top . En plus on portait ajusté , et y avait pas plus ajusté que Fila : les polos , les shorts , les survêtements . Le mot d ’ ordre c ’ était : « ajusté , limite trop serré ». Fallait pas s ’ asseoir . Et le bandeau … Le bandeau ça donnait un petit air rebelle , et puis ça faisait pro . Aujourd ’ hui plus personne en porte . Autre temps autres mœurs . Aujourd ’ hui c ’ est Nike , c ’ est Babolat , Wilson , Head à la rigueur . Donnay ? Dunlop ? Morts au combat ou relégués en fond de peloton . La roue tourne . Aujourd ’ hui je mixe . Le sac par exemple : Babolat . Le Pure Drive , version bleu blanc noir . Racé . Double bandoulière . Compartiments latéraux isothermes , compartiment central ventilé . Pochette pour effets personnels . Grande poche latérale pour accessoires . Le nec plus ultra . La raquette : Wilson . Ils ont le vent dans les voiles chez Wilson . Y a qu ’ à voir la
À 300 GRAMMES , C ’ EST L ’ ÉQUILIBRE . PLUS LÉGER , TU LA SENS PAS . PLUS LOURD , TU PERDS EN MOBILITÉ . PLUS LOURD , ÇA COMMENCE À RESSEMBLER AU LANCER DU MARTEAU . Y A QU ’ UN FEDERER POUR CHOISIR PLUS LOURD . MÊME QU ’ IL RAJOUTE DU LEST . MAIS BON , FEDERER C ’ EST FEDERER , ON VA PAS COMMENCER À COMPARER .
liste : Federer , Dimitrov , Del Potro , Goffin , Nishikori , Monfils ... Que du solide . La raquette , il faut prendre son temps . Pro Staff , Blade , Ultra , Triad , Burn : y a l ’ embarras du choix et vaut mieux pas se tromper . Après , c ’ est affaire de style ou de préférences . Le tamis . Le poids . La tension . Le grip . L ’ overgrip le cas échéant . Faut avoir la raquette bien en main pour se faire une idée . La tenir , la soupeser , y aller de quelques swings . La Blade 98 , elle me va comme un gant . 98 pour le tamis . 300 pour le poids . « Une raquette pour le joueur de puissance ». Ça veut pas dire que tu sacrifies le contrôle , attention . Mais tu privilégies la puissance . Parce que le contrôle , tu l ’ as déjà , sinon c ’ est pas la Blade qu ’ il te faut . Si t ’ as pas le contrôle , tu prends pas la Blade . À 300 grammes , c ’ est l ’ équilibre . Plus léger , tu la sens pas . Plus lourd , tu perds en mobilité . Plus lourd , ça commence à ressembler au lancer du marteau . Y a qu ’ un Federer pour choisir plus lourd . Même qu ’ il rajoute du lest . Mais bon , Federer c ’ est Federer , on va pas commencer à comparer . 98 : surface standard . Suffisamment large pour que la raquette pardonne , assez compacte pour pas avoir un trampoline entre les mains . La Blade , elle vient seulement en noir et vert fluo , c ’ était à prendre ou à laisser . J ’ ai pris . Après , pour les cordes , c ’ est une autre histoire . Les cordes , ça dépend du type de joueur
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