Tennis-mag #108 - Août 2017 Tennis-mag #108 - Août 2017 (version numérique) | Page 15

COURTS DES STARS As-tu eu la chance d’initier ton garçon de 4 ans? Mon garçon est venu faire quelques ateliers lors des Journées de la famille, durant la Coupe Rogers. Il aime ça. Par contre, pour lui, toutes les joueuses s’appellent Eugenie Bouchard et tous les gars s’appellent Novak Djokovic. Là, il commence à comprendre qu’il y a d’autres joueurs. Mais il commence à avoir un intérêt. Et en ce moment, ça m’émeut beaucoup. Il demande souvent pour aller au parc, où il y a un mur de tennis. Le mur est vert et il y a la ligne blanche du filet. Je me rappelle que je faisais ça avec mon père à la cour d’école quand j’étais jeune. Quand tu te revois à la même place, c’est sûr qu’il y a une émotion. Mais là, il faudrait que je dise à mon gars que le but n’est pas d’envoyer la balle au-dessus du mur! Parce que présentement, il fait ça et il crie : « Circuit, Big Papi! ». Il se prend pour David Ortiz, des Red Sox! Il mélange les sports, mais l’important c’est d’être actif, j’imagine. Tu as été porte-parole de la Coupe Rogers en 2008. As-tu un souvenir digne de mention? Mon souvenir le plus marquant de la Coupe Rogers 2008 n’est peut- être pas le plus beau souvenir au monde (rires)! C’était le dimanche lors de la soirée des joueuses à l’hôtel Reine-Élizabeth, dans le centre- ville de Montréal. C’est toujours un porte-parole masculin lorsque ce sont les filles qui sont en ville, et le contraire quand ce sont les gars. Je me retrouve donc sur le tapis rouge, et là, Maria Sharapova arrive. Je ne connais pas ses mensurations par cœur. Mais, je pense que sans talons, elle mesure déjà 1,88 m (6 pi 2 po). Alors, imaginez quand elle en a! Moi je mesure 1,68 m (5 pi 6 po). Eugène Lapierre, que je salue, a eu la bonne idée de nous réunir pour prendre une photo. J’ai encore cette photo-là chez nous, avec Maria Sharapova. Je n’ai pas besoin de vous dire le moment humiliant que j’ai vécu (rires). Maria était là, mais elle n’avait visiblement pas envie de me parler. C’était clair! Ce n’était pas super le fun. Une photo vaut mille mots, et bien c’est ça! C’était très humiliant (rires)! C’est ça mon souvenir! J’ai vécu un autre bon souvenir quand j’ai retourné un service de Stéphanie Dubois sur le central. J'ai vraiment fait un bon retour, pour un coup gagnant. Là, j’ai demandé à Steph : «  T’as servi à combien environ? » Elle m’a répondu « à 30 % ». Ça aussi c’était décevant! Elle en a rajouté en disant que ce n’était même pas l’équivalent de sa deuxième balle de service. Je me sentais hot, mais ça a « pété ma balloune » assez vite! Tu travailles à TVA Sports avec le président de Tennis Québec, Réjean Genois. Comment ça se passe? Réjean, c’est mon mentor! Disons qu’il me montre tout au tennis, et je montre tout à Réjean en télévision (rires)! Ça se passe super bien. C’est un plaisir de travailler avec lui. Quand j’ai su que j’allais travailler à TVA Sports avec Réjean, mon père, qui est né en 1939, était surexcité. Il a vu Réjean Genois jouer. Il me disait : « Te rends-tu compte! » Moi, j’avais entendu son nom et tout ça. J’ai fait mes recherches par la suite. C’est un homme d’une grande humilité, en plus d’être un grand sage. Il est aussi tellement calme. Si on avait des problèmes techniques, il trouvait toujours le moyen de me calmer. Bien humblement, des TENNIS-MAG fois, je lui donne deux ou trois trucs parce que je suis plus habitué que lui à faire de la télévision. Mais © Archives/Journal de Montréal je pense qu’on se complète bien. Je mets la table et il me parle des joueurs. C’est vraiment un gars que j’aime beaucoup. L’anecdote qui me fait beaucoup rire, c’est quand je faisais mes recherches, ma blonde regarde au-dessus de mon épaule et elle me dit : « Ah! C’est Réjean Genois avec qui tu vas travailler!». Là, elle voit de belles photos et elle dit : « C’est drôle, il jouait avec des Stan Smith dans le temps! », en parlant Sébastien Benoit et Maria Sharapova sur le tapis rouge lors des fameux souliers d’Adidas. de la Soirée des joueuses de la Coupe Rogers 2008. Je lui ai répondu : « Non chérie! Il ne jouait pas AVEC des Stan Smith… Il jouait CONTRE Stan Smith! » Donc, finale- ment, t’es vieux Réjean! Mais sans blague, c’est l’occasion de passer une superbe semaine. Réjean améliore mon expérience en me faisant réaliser des petits détails. Ça bonifie mon écoute quand Réjean peut me faire des commentaires sur le match. Y a-t-il un duel entre deux joueurs qui suscite davantage ton attention? Bonne question! Je dirais que les confrontations Federer-Nadal sont toujours épiques. Ce que j’ai aimé dans les derniers mois, c’est de voir que les vieux guerriers avaient encore quelque chose à dire. On a senti à un moment donné que ça allait moins bien. Mais là, Roger est de retour, Rafa aussi, e