Tennis-mag #107 - Juin 2017 Tennis_Mag #107-Numerique | Page 37
© Courtoisie
POUR MOI, CE TROPHÉE REÇU CONJOINTEMENT
AVEC PIERRETTE EST MON PLUS BEAU SOUVENIR
DANS LE TENNIS.
En 1950, il rencontre Pierrette. Le couple se
marie en 1952. L’année suivante, Lise voit le jour.
Viendront ensuite Yves et Luc. Il révèle avoir été
un père sévère, mais juste. Trois petits-enfants
agrandiront éventuellement la famille. Après
avoir amorcé sa carrière en travaillant pendant
cinq ans pour un pharmacien qui lui léguera
son entreprise, le jeune Laperrière décide de
vendre cet héritage et amorce, à 30 ans, une
carrière à la ville de Montréal. Trente ans plus
tard, après avoir, entre autres, occupé le poste
de chef d’équipe du service d’informatique,
Monsieur Laperrière tire sa révérence à 60 ans.
LE TENNIS OMNIPRÉSENT
Tout au long de ces années, le tennis occupera
une place de choix pour Claude Laperrière.
Il s’y adonnera régulièrement. En compa-
gnie de Jocelyne Robillard, il fondera, dans
sa jeune trentaine, l’Association de tennis
de Repentigny qui accueillera jusqu’à 350
membres et l’occupera au moins quatre soirs
par semaine durant la saison estivale. Mais
cette passion ne trouvera pas écho chez
ses enfants ou sa conjointe. Du moins, pas
durant plusieurs années mais, à 50 ans,
Pierrette se laissera convaincre par une
amie de suivre ses premiers cours de
tennis. Plusieurs années passeront
encore avant que la fille de Lise, sa
petite-fille Anne-Li (Briand), par un
certain hasard, éprouve également
la passion de son grand-père pour
le tennis. Aussi, finira-t-il à rallier à
sa cause toute la famille qui s’impliquera
finalement dans les Internationaux de tennis
junior de Repentigny!
IMPLICATION DANS LES GRANDS
TOURNOIS
C’est donc au milieu des années 80 que Claude
Laperrière se laisse convaincre par le père
des futurs Internationaux de tennis junior de
Repentigny et directeur du service des loisirs
de cette ville, René Gauthier, de joindre les
M. Laperrière et sa femme Pierrette avec Jean-Claude Doré,
ami et complice de longue date, également bénévole pour
Tennis Canada depuis de nombreuses années.
rangs du premier comité organisateur. Son
épouse emboîte également le pas et tous les
deux forment un inséparable et impression-
nant duo de bénévoles. Le dévouement de
Claude et de Pierrette sera d’ailleurs reconnu
en 2008 alors qu’on leur décernera le titre de
bénévoles de l’année dans le cadre des Prix
d’excellence de Tennis Canada (Distinguished
Service Award). « Pour moi, ce trophée reçu
conjointement avec Pierrette est mon plus
beau souvenir dans le tennis. »
Le travail bénévole de Claude et de sa
conjointe ne s’est pas limité au réputé tournoi
de Repentigny où ils ont, entre autres, été
impliqués dans le comité d’hébergement en
famille (ils seront eux-mêmes famille d’accueil)
et dans celui du transport. La Coupe Rogers
les recrutera, tout comme Tennis Québec,
pour de nombreux tournois sanctionnés.
Mentionnons entre autres la Coupe Le Blanc,
le Tournoi de la FADOQ ainsi que plusieurs
compétitions en fauteuil roulant de niveaux
provinciaux, nationaux et internationaux. Claude
a même été impliqué pendant 15 ans à titre
de responsable des placiers à l’Open de Miami
disputé à Key Biscane en Floride!
Plus de 30 ans après ses débuts aux Internationaux
de tennis junior de Repentigny, Monsieur
Laperrière y est toujours présent. Son imp lication
est plus modeste certes, mais il est toujours
l’un des responsables à la table de contrôle.
Après une brève absence en 2016, il sera de
retour au poste en 2017.
Il en est de même à la Coupe Rogers présentée
par Banque Nationale où il est maintenant
responsable de l’équipe d’information après
avoir occupé plusieurs autres fonctions.
PERTE DE PIERRETTE, SA COMPLICE
En 2017, c’est contre son gré que Claude
Laperrière fait dorénavant cavalier seul dans ses
activités de bénévolat. En fait, déjà huit ans se
sont écoulés depuis le départ de sa complice
de vie, Pierrette. Elle l’aura quitté sans vraiment
crier gare à la suite d’une brève, mais sournoise
maladie. Dévasté et incrédule face au décès de
celle qui aura été à ses côtés durant 57 ans, un
an à peine après avoir été consacré bénévole
de l’année avec le seul Amour de sa vie, Claude
avoue qu’il n’a jamais réussi à faire le deuil. « Je
m’en ennuie. Je suis encore marié avec elle et
je ne suis pas intéressé à en avoir une autre
(conjointe). Tout ce que j’ai d’elle, ce sont de
beaux souvenirs. Elle était une déesse. Tout
le monde l’aimait », confie-t-il avec émotion.
La perte de Pierrette aurait pu l’amener à
prendre sa retraite définitive. Et pourtant, il
persévère et continue de s’impliquer. Mais
pourquoi? « J’aime les jeunes. Les côtoyer me
procure une grande joie. Ils sont beaux. Certes,
ils ne pensent pas comme moi. En fait, c’est
moi qui devrais penser comme eux. Si on les
respecte, ils nous respectent. »
ANNE-LI ET LISE DANS SON SILLON
Aujourd’hui âgée de 22 ans, c’est en participant
à un camp de jour à cinq ans qu’Anne-Li, la fille
de Lise, a découvert le tennis. « Talentueuse
dans tous les sports qu’elle pratique », dira
son grand-père avec fierté. Anne-Li a en effet
connu de très belles performances chez les
juniors. Des résultats qui lui auront, entre
autres, ouvert les portes de l’Université de
Détroit où elle a complété son baccalauréat
en génie industriel, tout en faisant partie de
>> (La suite en page 73)
No 107 - Juin 2017 - Par Tennis Québec
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