Au cours de leurs entretiens avec les responsables soviétiques, L. Pachalian et Assadour discutent longuement de ces projets. Un accord est finalement signé à Paris, le 10 janvier 1925, entre l’Union et Aramayis Yerzenguian, commissaire du peuple pour l’agriculture, concernant les legs Meutémédian et Tarouhi Agopian.
Pour la réalisation du premier, le village d’Evdjilar (l’actuel Arazap, près d’Etchmiadzin) est choisi pour accueillir des Arméniens originaires de Tokat, installés en Arménie. Les revenus annuels de ce legs doivent en outre permettre de construire dans ce village une école portant le nom du donateur28. D’autres donations effectuées peu après au profit du village de Nor Yévtoguia par les familles Pilibbossian, Vosdanig Matossian (propriétaire de fabriques de cigarettes en Égypte), Dikran Tchamkerten — eux-mêmes originaires de Tokat —, soit un total 3 287 £, devaient permettre d’entamer, au début de 1928, la construction de Nor Yévtogia. Mais il s’avéra très vite que le choix du site, à proximité de marécages, était mauvais, son climat insoutenable, ses terres impropres à la culture. à la demande de l’Union, les autorités soviétiques installèrent donc les villageois ailleurs, près de Vagharchabad29.
Pour ce qui concerne le legs Tarouhi Hagopian, L’Union accepta d’affecter les moyens disponibles à la fondation d’un établissement comprenant une maternité et une école de sages-femmes, plutôt qu’à une école d’arts et métiers. ...
L’Union et l’Arménie soviétique : coopérer avec le régime soviétique pour la reconstruction de l’Arménie, une tâche difficile
Dikran Tchamkerten (coll. Archives Bibl. Nubar/Paris).