L’Araradian était dirigé par Yéghiché Vartanian. Il avait un atelier de cordonnerie où trente apprentis apprenaient le métier. Les orphelins de plus de seize ans étaient placés chez des artisans (menuisiers, photographes, etc.) de la ville et rentraient le soir à l’orphelinat. Des cours du soir étaient spécialement organisés pour eux. En mai 1923, l’Araradian créa sa propre fanfare, formée d’orphelins, sous la direction de Loutfik Ohanian et de Kévork Nalbandian. En 1924, cent quarante-cinq orphelins de plus de seize ans furent envoyés en Arménie soviétique, cinquante-deux autres furent accueillis au Guiliguian d’Alep, alors que les quarante membres de la fanfare, accompagnés de K. Nalbandian et du P. Hovhannès Siméonian, partirent pour l’Ethiopie51. En effet, lors de la visite du prince héritier d’éthiopie, Ras Tafari, à Jérusalem, la fanfare de l’Araradian, qui avait joué en son honneur, impressionna beaucoup le prince qui proposa au patriarche Yéghiché Tourian et à l’Union de prendre ces enfants et leurs deux professeurs au service de son
pays 52. ...
Les nouveaux orphelinats de l’Union au Liban, en Syrie, en Palestine et à Chypre
Fanfare de l’orphelinat Aradadian de l’Union, à la veille de son départ pour l’Éthiopie, avec le patriarche Yéghiché Tourian. Monastère Saint-Jacques, le 13 septembre 1924 (Arch. Bibl. Nubar).
Membres de la fanfare de l’orphelinat Aradadian devenue Fanfare royale d’Éthiopie, avec leur chef K. Nalbandian (Arch. Bibl. Nubar).
Carte d’identification de Mariam Torossian, neuf ans, originaire de Marach, pensionnaire de l’Araradian, signée de Lévon Assadour (Arch. Bibl. Nubar).
Carte d’identification de Tavit Hayriguian, neuf ans, originaire de Siirt, pensionnaire de l’Araradian, signée de Lévon Assadour (Arch. Bibl. Nubar).