le violon
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Un violon qui se transforme au cours du temps
Mais il y eut toutefois des modifications significatives, comme l’inclinaison plus importante du manche par rapport à la caisse et son allongement, ainsi qu’une barre plus longue et plus forte afin de soutenir la pression croissante des cordes.
La fixation du manche sur la caisse évolua également d'une manière considérable. D'un simple collage sur les éclisses, renforcé par un clou planté de l'intérieur lorsque la caisse est encore ouverte, on passe à un véritable assemblage dit à queue d'aronde qui une fois collé donne beaucoup plus de résistance. Ces transformations se firent à la fin du dix-huitième siècle et on passa ainsi du violon baroque au violon moderne.
En remontant le cours du temps, on a pu assister à de nombreuses modifications. La plus importante est celle de l’âme, née pour renforcer la table d'harmonie. Elle était d’abord située au centre de celle-ci et creusée dans la masse de l'épicéa. Le résultat n'était pas toujours satisfaisant parce qu'elle avait tendance à céder rapidement. C’est pourquoi, on commença à ajouter une pièce de bois pour réaliser la barre et on la déplaça, à force de tentatives, sous le pied des basses du chevalet en lui donnant une certaine tension.
La technique de construction du violon n'a pour ainsi dire pas changée depuis l'époque des grands maîtres luthiers de Crémone tels qu’Andrea Amati ou Antonio Stradivari.