le violon
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La fabrication d'un violon
Pour le façonnage de la table d’harmonie et du fond, on choisit un bois comme le sapin. En général, le fond et la table sont formés de deux planchettes collées ensemble. Les contours sont dessinés sur les planchettes à l’aide de gabarits, puis découpés avec une scie fine. Les planches sont bombées légèrement au centre vers l’extérieur avec des gouges, rabots et grattoirs, qui servent à éliminer les traces de la gouge. Une fois terminée, la table d’harmonie a une épaisseur de 3mm. A 3mm du bord, le luthier insère un filet, c'est à dire 3 bandes de bois, noir puis blanc puis noir, dans la table d’harmonie. Outre sa fonction décorative, son rôle est de renforcer la table. Les deux ouïes sont ensuite découpées et la barre d'harmonie est fixée sous le sous la table d'harmoni, entre les deux ouïes.
Les six éclisses sont fabriquées avec des lamelles d'érable et de sycomore placées sur un fer à cintrer qui leur donne leur courbure. Pour maintenir leur forme, elles sont collées sur la table d’harmonie et renforcées par des tasseaux.
Le manche est fait à partir d’un bloc d’érable au bout duquel la volute est sculptée. Des trous y sont forés pour les quatre chevilles, fabriquées à partir d’ébène, de palissandre ou de buis.
Le processus de fabrication d'un violon est le même depuis le XVIIème siècle. Il nécessite plusieurs bois pour les différentes pièces. Les luthiers achètent le bois aux préparateurs en bois de lutherie qui choisissent dans la forêt les bois qui seront utilisés. Un violon se crée en plusieurs étapes allant du façonnage des pièces jusqu'au montage, mais le luthier tient aussi compte de l’hygrométrie et de la température.