Socrate-Saint Paul hors les Murs 2014 12 juillet - 20 juillet 2 août - 10 août 2014 | Page 3

Socrate - Saint Paul hors les Murs 2014 Retrouver les sources de la culture antique pour servir les nations Quelques mots de présentation : Un titre un peu décalé pour faire sentir l’originalité des sessions de 8 jours qui se tiennent chaque été depuis 2010 en Grèce, dans une maison jésuite à 40 Kms d’Athènes. Une expérience appréciée déjà par environ 500 personnes, dont l’enthousiasme fait pressentir des perspectives de déploiement pour 2014, 2015 … 2020 ! Non, il n’y a pas de secret à ces fruits abondants, juste quatre «vitamines » dans l’approche vécue à Inoï : * redécouvrir l’actualité des sources chrétiennes, vrai sel sur notre terre d’aujourd’hui : Réaliser qu’au Vème siècle av J.C, un souffle prophétique a soufflé tant en Israël avec Jérémie qu’en Grèce avec Socrate, en Mésopotamie avec Zoroastre, en Chine avec Lao-Tseu et en Inde avec le Bouddha, ouvre à la catholicité. Réentendre le discours de Paul à l’Acropole d’Athènes sur « le Dieu inconnu » est plein d’échos pour nous chrétiens du XXIème siècle, minoritaires désormais. Suivre l’évangélisation de l’Inde par Saint Thomas et les Syriaques nous aide à entendre l’approche différente de nos voisins multiculturels. Plonger le crayon à la main dans les Paraboles est l’occasion de comprendre combien l’Ecriture est marquée par l’incarnation en milieu juif il y a plus de 2000 ans … * développer des regards croisés sur chacun des thèmes donne à chaque découverte un relief particulier et constitue une voie d’accès adaptée à chacun : L’appel au bonheur d’Antigone est le nôtre quand on entend des passages d’Anouilh et de Bauchau à la suite du texte de Sophocle. Découvrir comme les héros du Mahabarata et ceux de l’Iliade sont en quête de la même force intérieure, aide à suivre le chemin de Samson ou de Job. Ecouter une ode grecque du Vème siècle avant J.C ou encore quelques modes indiens aide à entrer dans le Quatuor de la fin des temps de Messiaen. Admirer la ruse d’Ulysse dans son retour aventureux à Ithaque, vers lui -même, conduit à dépasser le paradoxe apparent du compliment fait à « l’intendant fourbe » Arpenter Epidaure nous met dans le sillon des pèlerins d’il y a 3000 ans … Vivre la Grèce d’aujourd’hui, avec son Eglise, son expérience de la crise, sa proximité avec l’Orient … nous rend plus européen. * être hors les murs, c’est-à-dire dépasser toutes les frontières de nos activités habituelles pour atteindre « nos périphéries », gage de vérité Comme Tintin (et encore mieux car il ne faut même pas savoir lire), Inoï accueille à tout âge et à tous. Inoï est ouvert à chacun, seul comme en groupe, en famille, avec des amis, avec son filleul, marié ou non, enthousiaste ou fragile, habitué à lire ou non, pratiquant ou non, mère au foyer ou avocat comme boulanger ou étudiant ... Le seul caractère commun est que tous sont curieux et ouverts. Cette ouverture se retrouve aussi dans la diversité des activités et dans la maison même, en forme de bras ouvert et en pleine campagne au pied du Mont Cythéron. Une session à Inoï, c’est être dehors pendant 8 jours, dans le soleil et le vent grec, au son des cigales. C’est prendre ses repas sous l’olivier, écouter des conférences sans formalisme sous un auvent, découvrir Delphes ou Corinthe, célébrer avec tous, marcher en silence, plonger dans la mer bleue, préparer ensemble les célébrations, les repas, le spectacle. C’est échanger et rire. Beaucoup échanger. Beaucoup rire. Inoï, c’est aussi vivre en continu avec les intervenants et les pères jésuites, comprendre comment leurs réflexions s’incarnent dans leur vie, prolonger leurs exposés par des échanges plus personnels. Inoï, c’est partager avec chacun, écouter et se sentir écouté, sous le regard de Dieu. * En concentré, Socrate Saint Paul hors les murs, c’est un climat ! Un climat simple, chaleureux et profond, construit par chacun et qui bénéficie à tous. Pas un climat studieux, alors qu’on approche tant de richesses culturelles. Pas un climat « colonie de vacances » alors qu’on prend des cars pour aller sur les sites antiques ou à la plage. Pas un climat pieux, alors qu’on sent combien on avance spirituellement. Un climat de confiance et de joie, du temps pour l’intériorité, qui nous donnent, pour faire mentir Nietzsche, « des gueules de ressuscités ». D. § R. de Courson