RUE DES BEAUX ARTS 71 n°71 | Page 83

de sa jeunesse et de son éducation, sinon qu’elle était une jeune fille fascinante et pleine d’esprit, qui aimait la musique et le théâtre. Surtout, c’est une beauté qui fait tourner la tête des hommes, et Oscar Wilde est un de ceux-là. Pendant l’été 1876, Oscar, qui fait ses études à Oxford, rentre à Dublin pour les vacances, et c’est là qu’il la rencontre et en tombe amoureux. Pour lui, elle sera « Florrie » et il ne tarde pas à la considérer comme sa fiancée à laquelle, à Noël, il offre une petite croix d’or gravée à leurs noms. Il lui fera aussi présent d’une aquarelle représentant un paysage, dont il est l’auteur. Hélas, Oscar n’est pas souvent présent. Non seulement, il passe la majeure partie de son temps à Oxford, mais en avril 1876, il choisit de faire un court voyage à Bournemouth, au lieu de rentrer à Dublin pour Pâques retrouver Florence. En outre le lieutenant-Colonel n’est guère disposé à confier sa fille à un étudiant qui ne possède pas un penny, aussi brillant soit-il. D’autant qu’un autre prétendant est maintenant sur les rangs, qui possède de plus sérieuses références. Bram Stoker a sept ans de plus que Wilde, onze de plus que Florence, mais c’est un homme solide, qui a un métier 83