RUE DES BEAUX ARTS 71 n°71 | Page 67

Le premier acte s’ouvre sur le sauna gay, Q. Cumbers. Des lumières vives, des battements de musique disco et de minuscules serviettes s’impriment mémorablement dans les mémoires. Un groupe joyeux d’hommes légèrement vêtus danse ridiculement. Dès la séquence d'ouverture, il était clair que ce serait une soirée théâtrale amusante et divertissante. Ces surprenants moments d’hilarité ont persisté tout au long de la pièce, apparaissant comme des créations avisées et pétillantes. Les bons moments de rire semblaient un témoignage juste des réparties bien livrées et de la distribution brillamment performante, qui fonctionnait comme un moteur bien huilé. QETC ajoutait un certain nombre d’éléments surprenants et créatifs et de mots contemporains au travail classique de Wilde. Ils le modernisaient en agrémentant le script de références à la culture populaire moderne. Au lieu d’écrire dans leurs journaux intimes, les personnages avaient des smartphones, dans une scène brève et extrêmement drôle, ils se livraient à des speed datings au rythme de ‘Call Me Maybe’ et, dans l’acte III, au lieu d’une réunion dans un manoir, l’action se déroulait 67