Rue des Beaux-Arts n°70 – Janvier/Février/Mars 2020
chanteurs sur scène s'efforçaient de surmonter les instruments
amplifiés. Le décor de scène lui-même était très ingénieux, le décor de
la salle du Bedford évoquant un cabaret créant une atmosphère
victorienne convenable.
Ce premier opéra d’Oliver Bowes et Jamie Fox offre beaucoup de plaisir
musical et théâtral. Seulement, il a besoin de plus de nuance et
d’émotion pour en faire l'opéra qu'il ambitionne d’être. L'expérience
nécessaire qui transformera avec succès le roman de Wilde en opéra,
manque encore. La production du réalisateur David Jones est en outre
un peu inégale. Cependant, on est toujours reconnaissant d’avoir eu la
chance d’entendre de nouveaux opéras répondant à l’écriture
esthétique de Wilde. C’est tellement beau que de jeunes artistes
reviennent au roman d’Oscar Wilde pour montrer leur talent au
monde :entier, même si ce roman a presque 130 ans. Quelle merveille
de constater que l’impact de ses écrits continue d’exister et que les
jeunes générations restent intéressées par ses œuvres. Par
conséquent, l’ambition de la jeune troupe d’artistes d’adapter le seul
roman d’Oscar Wilde est admirable.
Tine Englebert
The Bedford, Londres, 5 septembre, 2019
10 – Personnages secondaires
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