Revue Six Étoiles Revue Six Étoiles printemps/été 2019 | Page 40

P O R T R A I T D ’AT H L È T E Qu’est-ce qui vous a d’abord attiré vers la voile de compétition? Mon père était un grand amateur de voile et nous avons passé beaucoup de temps sur l’eau. J’ai essayé beaucoup de sports dans mon enfance, comme le hockey, mais il semble que j’avais une certaine facilité avec la voile. Tout est parti de là. Quand avez-vous réalisé que vous aviez le potentiel de devenir un navigateur de niveau international? J’ai connu bien des hauts et des bas dans ma carrière de voile; mais quand j’ai eu la chance de m’entraîner avec les meilleurs au monde, j’ai réalisé [que] si j’y mettais les efforts, je pourrais faire la compétition au plus haut niveau. Qui a eu le plus d’influence dans votre vie? Au début, naturellement, ce sont mes parents; toutefois, la personne la plus déterminante dans mon parcours de compétition a été mon premier entraîneur, Vaughn Harrison, qui a continué de m’épauler dans ma carrière et dans mes choix de vie. Il demeure à ce jour mon plus important mentor. monde, qui m’a permis de me qualifier pour les Jeux de Rio en 2016, et plus récemment, ma cinquième place aux Championnats du monde 2018. Quelle a été votre plus grande déception? En 2015, j’ai craqué aux Championnats du monde de Laser, à Kingston, en Ontario, ce qui m’a empêché de me qualifier pour les Jeux panaméricains à Toronto. J’étais tellement contrarié que je suis parti en Europe, je ne suis même pas resté pour regarder les Jeux. C’est à ce moment-là que j’ai décidé de faire la transition de la classe Laser à la classe Finn. Pourquoi avoir choisi de changer de classe avant les Jeux olympiques de Rio en 2016? À l’époque, il y avait quatre gars sur l’équipe nationale qui se disputait l’unique place dans l’équipe olympique pour l’épreuve Laser. L’un des équipiers obtenait d’excellents résultats, c’était évident que la place lui reviendrait. J’ai changé pour la classe Finn, j’ai immédiatement connu de bons résultats et je me suis qualifié pour les Jeux de Rio. Quelle est la principale différence entre la voile de compétition au Canada et ailleurs dans le monde? Comment allez-vous modifier votre approche en vue des Jeux olympiques de Tokyo en 2020, par comparaison à votre préparation pour Rio en 2016? Je pense que c’est un peu partout pareil, au niveau national. La manière dont on évolue dans le sport fait foi de tout. L’une des choses que le Canada fait mieux que la plupart des pays, c’est l’approche globale qu’on préconise, ici elle est axée sur l’esprit, le corps et les habiletés, et pas seulement sur le temps passé sur l’eau. Lorsque je me suis qualifié pour Rio, j’avais travaillé vraiment dur et j’ai présumé que les choses se placeraient naturellement aux Olympiques. Malheureusement, j’ai appris à mes dépens que ça ne marche pas comme ça. Cette fois, je vais mieux me préparer afin d’être au sommet de ma forme lors des Jeux. Je ne tiendrai rien pour acquis. Quel a été le moment le plus heureux de votre vie? Si vous pouviez habiter n’importe où, quel endroit choisiriez-vous? La voile de compétition est une discipline dans laquelle il faut beaucoup de temps pour progresser. En vérité, les six derniers mois ont été les meilleurs moments, avec ma cinquième place aux Championnats du monde 2018 et un autre succès récent en Coupe du monde. Je me sens vraiment bien, mentalement. À vos yeux, quelle a été votre plus grande réalisation? Deux choses en réalité : ma transition à l’épreuve de Finn et cette huitième place aux Championnats du 38 revue six étoiles J’adore les étés au chalet de Stoney Lake, mais j’aime bouger et j’aime la plage. Je pense que j’aimerais bien vivre sur un grand voilier et voguer autour du monde. Qu’est-ce qu’il y a sur votre liste de choses à accomplir qui ne concerne pas la voile? Faire un triathlon Ironman, apprendre à piloter un avion et apprendre à parler couramment l’espagnol — je passe beaucoup de temps à m’entraîner en Espagne.