Revue Six Étoiles Revue Six Étoiles printemps/été 2005 | Page 24

TECHNO FORUM puissance et grâce Le nouveau moteur BOXER SUBARU à six cylindres opposés horizontalement A uparavant, il fallait choisir entre le moteur au roulement doux, tournant parfaitement bien au ralenti, peu gourmand en carburant et le moteur puissant, aux réactions vives et ayant assez de nerf pour doubler en toute confiance. Les miracles de la technologie ont relégué aux oubliettes cette forme de compromis. À preuve, le nouveau moteur H6 BOXER SUBARU, qui équipe les Outback 3.0R et 3.0R VDC et qui sera bientôt sous le capot de notre nouveau vaisseau amiral : la Subaru B9 Tribeca. On compare parfois le moteur à une pompe à air : il faut y admettre de l’air, le mélanger avec la bonne quantité de carburant et enflammer ce mélange au bon moment pour produire la combustion et faire avancer le tout. Voilà qui est fort simple, direz-vous, mais les étapes doivent s’enchaîner assez rapidement. Quand un moteur tourne au ralenti, disons à 700 tr/min ou 11,7 tr/sec, l’air doit entrer puis sortir de la chambre de combustion toutes les 0,17 seconde (il faut deux révolutions pour compléter le processus). À 6 500 tr/min, le processus se répète toutes les 0,018 seconde. À ce rythme, il faut savoir doser parfaitement la quantité d’air à tous les régimes du moteur. PMH Ouverture des soupapes Réglage des soupapes d’échappement Chevauchement maximal PMB PMB PMH Réglage des soupapes d’admission Dans cette position, le ralenti est excellent et l’économie d’essence est améliorée. *Modèle européen illustré. 24 PMB Réglage des soupapes d’échappement PMH Ouverture des soupapes Chevauchement minimal Pour accomplir efficacement le tout, le nouveau moteur H6 fait appel à deux technologies : le réglage de distribution variable et l’ouverture variable des soupapes. L’une des premières leçons qu’apprennent les techniciens sur les bancs d’école est la base du fonctionnement d’un moteur : admission, compression, combustion et échappement. Comme nous l’avons dit plus haut, toutes ces étapes doivent pouvoir se réaliser à tous les régimes du moteur, du ralenti jusqu’aux plus grands régimes. Le réglage de distribution variable permet de moduler le chevauchement des soupapes d’admission et d’échappement (c.-à-d. varier le laps de temps où elles sont ouvertes simultanément). Ce laps doit être très court lorsqu’on tourne au ralenti pour assurer un fonctionnement doux et une bonne économie d’essence mais en revanche, il doit être beaucoup plus long à régimes plus élevés pour permettre d’évacuer les gaz brûlés de la chambre de combustion et de laisser entrer l’air propre et le carburant. Ce mécanisme fonctionne par l’intermédiaire de l’ordinateur du moteur. Ce dernier commande la Ouverture des soupapes d’admission Le chevauchement plus court améliore le réglage de distribution PMB Réglage des soupapes d’admission PMB PMH PMB Ouverture des soupapes d’admission Le chevauchement produit un effet de balayage (attribuable aux oscillations d’échappement) Effet de suralimentation en inertie produit en devançant le moment de fermeture des soupapes Cette position offre un excellent balayage de la chambre de combustion, améliorant la production de puissance.