Revue Six Étoiles Revue Six Étoiles automne/hiver 2019 | Page 24
Haley
Daniels :
Faire des
vagues
TEXTE : DAVID SWALES
PHOTOS : MASON NEUFELD PHOTOGRAPHY
A
yant grandi dans une famille passionnée d’activités en plein
air, Haley Daniels a été inspirée par une longue lignée de
pagayeurs, et sa force intérieure et sa persévérance lui viennent
donc naturellement. Comptant à son actif trois championnats
nationaux et une médaille d’argent aux Jeux panaméricains,
la prochaine étape serait normalement une participation aux
Jeux olympiques, mais lorsque votre sport n’est pas inscrit au
programme féminin, vous vous donnez pour mission de faire
bouger les choses.
C’est ce qu’Haley et un groupe d’autres pagayeurs et de
défenseurs de l’égalité des femmes dans les sports se sont fixé
comme mandat. Grâce à leurs efforts, les Jeux olympiques de
2020, à Tokyo, incluront une épreuve en canoë slalom C1 féminin
pour la première fois de l’histoire. Son prochain défi sera de se
qualifier à titre de membre de l’équipe olympique canadienne
pour s’assurer de participer à ce moment historique. Une nouvelle
approche de la vie plus holistique, un entraînement intense et un
grand esprit de compétition ont rendu cet objectif réalisable.
Questions et réponses
Quel est votre premier souvenir d’enfance?
En fait, j’en ai deux. Faire du canoë et pêcher avec
mes parents et mon frère, et ma grand-mère qui
prépare des crêpes avec du Nutella pour nous. Mes
souvenirs de famille démontrent à quel point ma
famille est proche et me soutient.
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Qu’est-ce qui vous a attirée vers le canoë?
J’ai toujours été très compétitive et j’aime participer à des
sports qui offrent une bonne composante sociale. Très
jeune, un ami de la famille qui était sur l’équipe nationale
de kayak m’a invitée à venir le voir compétitionner au
championnat national. J’ai vraiment été inspirée. Je pense
que c’est à ce moment que j’ai eu la piqûre!
Quand avez-vous réalisé que vous aviez le potentiel
de devenir une pagayeuse de niveau international?
J’ai commencé à participer à des compétitions en
kayak et en canoë dès l’âge de 14 ans. Toutefois, à
16 ans, j’ai participé à une compétition importante
à Charlotte, en Caroline du Nord, et j’ai vraiment fait
une bonne course. C’est là que j’ai décidé que le
temps était venu de me concentrer sur le canoë.
Qui a eu le plus d’influence dans votre vie?
Je dois répondre que c’est mon entraîneur, Michael
Holroyd. C’est un entraîneur et un mentor qui a eu
beaucoup d’influence sur mon développement en
tant qu’athlète et en tant que personne.
Vous avez créé votre propre livre de cuisine
végétalienne, quelle a été votre source d’inspiration?
C’était dans le cadre d’un projet de collecte de fonds.
J’aime cuisiner et j’ai un régime très particulier, cela s’est
donc fait naturellement. (Je dois admettre, cependant,
que je mange maintenant du poisson à l’occasion.)