Revue Six Étoiles Revue Six Étoiles automne 2018 | Page 9
SUBARU 360°
La recrue qui fracassait les records
Le Subaru IRONMAN Mont-Tremblant 2018 représentait
une course décisive pour Cody Beals. Pour commencer,
le triathlonien originaire de Guelph, en Ontario, courait
son tout premier IRONMAN à vie. Autre première : en
franchissant le fil d’arrivée, il remportait la course – signant
une première victoire historique pour un Canadien – et
fracassait carrément le record de parcours. Nous sommes
allés à la rencontre de cet athlète remarquable dans l’espoir
d’apprendre comment il avait réussi à faire aussi bonne
figure à son tout premier IRONMAN.
Qu’est-ce qui vous a d’abord inspiré à devenir triathlonien?
Mes parents sont depuis toujours des amateurs de sports
d’endurance; ils m’ont transmis leur passion à un très jeune
âge. Dès que j’ai appris à marcher, j’ai commencé à les suivre
en ski de fond. Je me souviens des voyages en famille à
Mont-Tremblant, avec notre Subaru Legacy qui transportait
nos skis ou nos vélos. Jamais je n’aurais pu imaginer un jour
remporter une compétition IRONMAN à cet endroit même!
Ce n’est que vers la fin de l’adolescence que j’ai découvert
le triathlon — ce sport m’a captivé, car il combinait trois
disciplines que j’affectionnais déjà.
Où vous entraînez-vous?
Je m’entraîne à Guelph, en Ontario, là où j’habite.
Contrairement à beaucoup de triathloniens professionnels,
je tends à éviter les camps d’entraînement et je préfère
m’entraîner plus près de la maison. J’ai la chance d’habiter
Guelph, où il y a des infrastructures et une solide communauté
de triathlon, dont plusieurs triathloniens, nageurs, cyclistes
et coureurs de haut niveau. Guelph est
depuis longtemps une pépinière pour
les sports d’endurance et je m’y épanouis
depuis mon retour en 2017.
Parmi les trois disciplines, laquelle
est votre meilleure? Et laquelle est
votre plus faible?
Ces derniers temps, c’est le vélo qui est
mon point fort, mais la course à pied
n’est jamais loin derrière. Ironiquement,
la natation a été mon premier sport de
Photo : Korupt Vision
IRONMAN Mont-Tremblant
compétition quand j’étais enfant, mais reste aujourd’hui mon
talon d’Achille au triathlon. Pour devenir un triathlonien
de calibre mondial, il faut sans cesse identifier et améliorer
ses faiblesses, ce qui fait que ma discipline la plus forte
change cycliquement. J’adore la vitesse et l’aspect technique
du vélo, cependant la pureté de la course à pied me rejoint
profondément.
Avant votre IRONMAN, auriez-vous cru possible de
remporter la course?
Je cours pour gagner chaque fois que je pose le pied sur
la ligne de départ, cependant mes objectifs ne sont pas
systématiquement guidés par les résultats. Je performe à
mon meilleur en compétition quand je vise des objectifs
axés sur les processus, par exemple mon exécution et mon
état mental tout au long de la course, plutôt que de me
concentrer uniquement sur ma position d’arrivée. Dans les
jours précédant la course, je n’avais jamais été si confiant de
ma condition physique, mais je savais qu’il me faudrait une
journée parfaite pour battre un peloton de classe mondiale.
Que signifie pour vous d’établir un record de parcours
dans votre tout premier IRONMAN?
Mes débuts ont été l’aboutissement d’un plan échelonné
sur plusieurs années. J’ai résisté à la pression de passer
aux distances IRONMAN pendant plusieurs années et
respecté patiemment mon propre échéancier et mon
plan à long terme. J’ai énormément de respect pour les
exigences d’une compétition IRONMAN et je souhaitais
bien faire dès ma première tentative, pas simplement
vivre une expérience d’apprentissage.
Malgré ma préparation, j’ai été en
proie au doute et à l’incertitude à
l’approche du jour de la course. J’ai
ressenti un tourbillon d’émotions
durant la course et quand j’ai enfin
franchi le fil d’arrivée, ce fut l’une
des expériences les plus profondes et
surréalistes de ma vie. Ce n’est qu’au
cours de l’entrevue après la course
que j’ai appris que j’avais établi un
nouveau record!
Photo : Kevin MacKinnon
revue six étoiles 9