Revue Six Étoiles Revue Six Étoiles automne 2018 | Page 37

PATINEUR DE VITESSE SUR LONGUE PISTE TED-JAN BLOEMEN Quel est votre premier souvenir d’enfance? Je me souviens des canaux gelés en Hollande et de tous ces gens qui patinaient. D’aussi loin que je me souvienne, cela a toujours été ma passion. Qu’est-ce qui vous a attiré vers le patinage de vitesse de compétition? En Hollande, le patinage de vitesse est toujours à la télé et tout le monde suit la carrière des patineurs. Je me rappelle les avoir regardés avec mes parents et avoir été inspiré. J’ai toujours été très compétitif. Quand avez-vous réalisé que vous aviez le potentiel de devenir un athlète de niveau international? Vers 15 ans, et [puis] au secondaire, chaque année, je m’améliorais et j’atteignais mes objectifs. Je pensais vraiment que rien ne changerait si je demeurais concentré. Qui a eu le plus d’influence dans votre vie? J’ai habité à tellement d’endroits et j’ai patiné avec tant d’équipes qu’il est difficile de ne nommer qu’une personne, mais de façon générale, je dirais que c’est mon épouse, Marlinde. Elle m’a apporté une toute nouvelle perspective sur ma carrière de patineur et je lui attribue une bonne partie de mes récents succès. Quel est votre aliment réconfortant favori et que mangez- vous le jour d’une épreuve? Les jours de compétition, je dois consommer des glucides pour avoir de l’énergie, donc je mange des pâtes, du riz ou des pommes de terre. Cependant, ma femme et moi sommes des gourmets et nous adorons la cuisine raffinée. Il y a d’excellents restaurants à Calgary. Quelle musique écoutez-vous pour vous détendre et vous inspirer? Beaucoup d’athlètes écoutent de la musique pour être parfaitement concentrés, mais ce n’est pas mon cas. J’ai un protocole d’échauffement très précis qui fonctionne pour moi. Autrement, j’écoute simplement la radio et j’aime beaucoup de styles de musique différents. À vos yeux, quelle a été votre plus grande réalisation? Assurément de devenir le champion olympique de l’épreuve de 10 000 mètres. Cela a été l’aboutissement d’années de dur labeur. Une victoire aux Jeux olympiques fait de vous le meilleur au monde. C’est le moment pour lequel s’entraînent tous les athlètes; tout le monde est là et tout le monde est à son meilleur. Quelle a été votre plus grande déception? Au dernier championnat national, j’ai patiné en Hollande. Je n’avais aucune énergie et j’ai très mal patiné. C’était très décevant, et en toute honnêteté, j’ai pensé raccrocher mes patins. Les deux dernières années où je patinais en Hollande, je passais d’une équipe à l’autre et je ne parvenais à accomplir rien de significatif. [C’est] vraiment ce qui a conduit à ma décision d’aller au Canada. Si vous pouviez habiter n’importe où, quel endroit choisiriez-vous? Calgary! Tout s’est mis en place pour moi depuis mon arrivée il y a quatre ans. Je ne pourrais pas m’imaginer vivre ailleurs pour le moment. A-t-il été difficile de prendre la décision de quitter les Pays-Bas pour devenir un citoyen canadien? Il s’agissait d’une décision importante, mais pas difficile. J’avais besoin d’un changement et je ne voulais pas simplement déménager ailleurs pour refaire les mêmes erreurs. Je suis maintenant un Canadien; je ne suis pas un Hollandais qui patine pour le Canada. Quelle est la principale différence entre l’approche du patinage de vitesse du Canada et celle de la Hollande? L’équipe nationale du Canada est très solide. Nous nous entraidons et nous obtenons beaucoup de soutien. En Hollande, la compétition est beaucoup plus grande entre les coéquipiers et il y a moins de soutien. Qu’est-ce que vous préférez au Canada? Le Canada est un pays magnifique, mais ce sont les gens qui importent pour moi; ils sont tellement positifs et solidaires. Quel a été votre pire emploi? Je n’ai jamais vraiment eu de mauvais emploi. Je me suis tellement concentré sur le patinage que je n’ai pas occupé beaucoup d’emplois à l’extérieur du sport. Qu’est-ce qu’il y a sur votre liste de choses à accomplir qui ne concerne pas le patinage de vitesse? J’adore les courses de voitures. J’ai fait quelques courses en Hollande et j’aimerais réessayer! revue six étoiles 37