Revue Six Étoiles Revue Six Étoiles automne 2018 | Page 29
Donc, en septembre dernier, lors d’un voyage en voiture
à travers l’Amérique du Nord pour différentes affectations,
j’ai décidé de bifurquer vers le sud de la Saskatchewan et de
m’adonner au camping et à la randonnée dans cet endroit
spécial. Niché à la frontière du Montana, le parc national
du Canada des Prairies est divisé en deux sections, le bloc
de l’Ouest et le bloc de l’Est. Je me suis dirigé vers le bloc de
l’Ouest et je suis arrivé dans la ville de Val Marie lors d’une
fin d’après-midi pluvieuse.
Je me suis arrêté au centre d’information touristique
et le merveilleux personnel m’a donné quelques conseils.
Ils m’ont recommandé de chercher une route de gravier
qui longe la section nord du parc avant de se diriger vers
l’entrée même du parc. Il avait plu dans la région durant une
journée et demie. Un membre du personnel, préoccupé par
la santé et la sécurité du visiteur que j’étais, m’a demandé si
je possédais un véhicule à quatre roues motrices — la route
de gravier pouvant apparemment devenir impraticable les
jours de pluie.
Je conduis une Impreza, alors les conditions pluvieuses
ne m’inquiétaient pas vraiment. Ma fidèle voiture a en effet
réussi à manœuvrer la route d’accès glissante, couverte de
boue, sans aucune difficulté. Je suis parvenu au terrain de
camping indiqué, j’y ai planté ma tente et je me suis installé
pour la soirée. Alors que la pluie tombait, j’ai réfléchi à ce
que je voulais faire et voir. Des visions de bisons, de chiens
de prairie, d’herbes balayées par le vent et de coulées dans
des vallons ont défilé derrière mes paupières tandis que je
m’assoupissais.
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