Revue Six Étoiles Revue Six Étoiles automne 2018 | Page 21
Ces événements attirent
des athlètes de tous les
niveaux d’habileté et
d’expérience et
se déroulent dans
une ambiance
collégiale et
communautaire.
Cet été, le Subaru Bruce Peninsula Multisport Race a attiré
300 concurrents dans ce cadre pittoresque situé à 270 kilomètres
au nord-ouest de Toronto. Des athlètes de tous les niveaux
d’habileté et d’expérience ont participé aux épreuves de course
à pied, de vélo et de canoë-kayak de divers niveaux de difficulté.
Certains ont participé en solo et d’autres avec un partenaire,
parmi eux, on retrouvait des cyclistes et des coureurs émérites.
« Ces épreuves sont sensationnelles en raison des athlètes qui
y participent, déclare Karine Corbeil, de Montréal, gagnante
de l’épreuve Buff Course de 100 km dans la classe féminine en
solo. Ce n’est pas un sport professionnel, alors on a beaucoup de
plaisir à simplement compétitionner. »
Dans sa version classique, la course d’aventure, également
connue sous le nom de course d’expédition ou multisport,
combine les disciplines de l’orientation, du canoë-kayak, du
trekking et du cyclisme. Les épreuves peuvent durer de quelques
heures à quelques jours. Une équipe typique comprend quatre
membres, en particulier pour les épreuves plus longues; et dans
les événements comme le Subaru Bruce Peninsula Multisport
Race, les athlètes peuvent participer en duo ou en solo.
Les origines exactes des courses de ce genre restent à établir,
mais tout semble indiquer qu’elles remontent au Karrimor
International Mountain Marathon de 1968, qui aurait engendré
la version moderne de la course d’aventure. Dans cette course
tristement célèbre, des équipes de deux devaient parcourir
l’équivalent de deux marathons en terrain montagneux, tout
en transportant leur propre équipement. Pour rendre les
choses encore plus difficiles, les équipes n’étaient informées du
parcours que le jour même du départ.
Le prestige de ce sport a grimpé en flèche en 1989 lorsque le
Raid, commandité par un fabricant de tabac français – rien de
moins – a réussi à attirer des équipes du monde entier jusqu’en
Nouvelle-Zélande. Un défi d’une semaine les attendait, au cours
duquel les équipes devaient concourir à la course, en radeau, en
canot et à cheval. Dans les premiers temps, ce sport poussait
parfois la notion de « défi » un peu trop loin.
En 2001, lors du championnat du monde Discovery
Channel inaugural, l’épreuve finale de ce qui allait devenir une
compétition internationale connue sous le nom d’Adventure
Racing World Series (ARWS), on a frôlé la catastrophe en
raison d’une logistique déficiente. Pendant la course de
400 km dans les Alpes suisses, les concurrents n’étaient pas
vêtus convenablement pour les changements d’élévation de
près de 62 000 pieds et ils en ont beaucoup souffert.
Ici au Canada, les événements de type sprint d’une journée
comme le Subaru Bruce Peninsula Race et Pain in the
Assiniboine, au Manitoba, dominent le paysage des courses
d’aventure. Ces événements attirent des athlètes de tous les
niveaux d’habileté et d’expérience et se déroulent dans une
ambiance collégiale et communautaire.
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