Revista simpozionului Eficiență și calitate în educație - 19 mai 2017 Eficiență și calitate în educație | Page 97

À la différence de l’écrit, l’oral a un caractère éphémère. Dans une situation de communication de la vie quotidienne, on ne peut pas faire répéter systématiquement l’interlocuteur. Dans la compréhension orale, une information diffusée à la télévision ou par un haut-parleur à la gare ou à l’aéroport ne peut pas être répétée non plus. En même temps, il est difficile de reformuler son énoncé exactement avec sa forme initiale orale. Dans un système oral il faut tenir compte de différents facteurs issus du discours émis et de la situation de communication. Le collectif de professeurs de l’ILCF, Desmons et al 15 regroupe ces facteurs en trois catégories: les traits de l’oralité (traits prosodiques, liaisons et enchainements, hésitations, interjections et mots de discours, bruit de fond, interruptions de parole, etc.), le jeu social (accents régionaux et sociaux, implicites culturels, etc.), et le corps (gestuelle, mimiques, proxémie). On observe donc que l’oral implique un travail sur les sons, le rythme, l’intonation avec lesquelles l’apprenant doit se familiariser lors de l’apprentissage du FLE. Le rôle de l’enseignant est de bien les guider pour qu’ils s’approprient les acquisitions fonctionnelles et linguistiques f aites préalablement dans les dialogues entendus, compris et expliqués par le professeur. Puis les élèves en produiront eux aussi même dans des situations de face-à-face. Dans ce but, les pratiques théâtrales constituent un outil efficace. Pour qu’un apprenant prenne la parole, cinq conditions sont nécessaires, au minimum, selon le didacticien. Ainsi, l’élève doit :  avoir quelque chose à dire; Cette condition renvoie notamment aux thèmes abordés / traités. Ces thèmes doivent correspondre à l’âge des apprenants, aux centres d’intérêt des apprenants, au niveau des apprenants, etc. et non pas de l’enseignant.  savoir le dire / l’exprimer; Pierre-Yves Roux 16 présente 4 niveaux dans la production de l’oral (sans les hiérarchiser), que ce soit en continu ou en interaction : la communication non-verbale (elle renvoie aux mimiques, à la kinésique, à la proxémique, aux onomatopées, à l’intonation, etc.), la communication non-construite (ex : « Comment t’appelles-tu ? » « Paul. »), la communication non-correcte (qui ne correspond pas aux normes de la langue ; ex. « Tu sors ce soir ? » « Je peux pas») et la communication verbale, construite et correcte (normée).  avoir envie de le dire;  avoir le droit de le dire (en fonction de la culture);  avoir l’occasion de le dire; Cette dernière condition renvoie à trois questions essentielles: la répartition des temps de parole (enseignant-apprenants), les réseaux de communication en classe et les activités proposées. L’interaction devient une coprésence des partenaires (enseignant et apprenants) qui leur permet de se comprendre mutuellement en utilisant des éléments verbaux et non verbaux. Sans oublier l'effet des échanges oraux sur le plan cognitif et psychoaffectif des élèves, la communication en classe développe le lien entre l'activité mentale et physique et aide à créer une relation de connaissance et de confiance entre l'enseignant et ses apprenants, les choses qui aident à faciliter l'apprentissage de la langue. Même si la situation de classe est artificielle, la motivation doit favoriser le désir de communiquer et la liberté de parole. Les pratiques théâtrales permettent d’apprendre la 15 Desmons, F., Ferchaud F., Godin, D., Guerrieri,G., Guyot-Clement, C., Jourdan, S., Kempf, M.-C., Lancien, F., Razakamanana, R. Enseigner le FLE. Pratiques de classe, Paris, 2005, p. 21-25 16 Roux, Pierre-Yves. Développer les compétences à l’oral, formation nationale MEN Roumanie et CREFECO, 2013, Targu-Mures 97