ReMed 2019 Urgences ReMed Magazine Numéro 7-8 (6) | Page 33

Mères en urgence Asma Gritli Introduction Notre quotidien est fait d’urgences qui peuvent survenir n’importe où et à n’importe quel moment. Néanmoins, toutes les personnes n’ont pas la même capacité à gérer cet état de stress et de panique extrême. L’urgence est un sujet angoissant pour les mamans. La plupart du temps, elles ne savent pas com- ment agir. De là, on juge qu’il est primordial de les former ou du moins, leur faire connaitre les gestes de premiers secours. Ainsi, elles pourront avoir la bonne attitude face à de telles situations. Quels sont les dangers auxquels mon enfant peut être exposé ? A la maison, dans la rue, à la plage ou la piscine, les enfants sont souvent confrontés à de mul- tiples dangers tels que les brûlures, noyades, étouffements ou bien les chutes induisant des plaies, des fractures ou d’autres traumatismes. Face à ces fréquents accidents, les adultes paniquent et se re- trouvent paralysés face à toute action. Une étude a démontré qu’en moyenne un enfant sur sept, perd la vie à cause du retard des secours ou des faux gestes pratiqués sur lui aggravant son état. Pour cela, il est très important de savoir adapter le bon geste au bon moment. Mon enfant s’étouffe ! La majeure cause de l’obstruction trachéale totale ou partielle est souvent due à l’esprit de découverte chez l’enfant qui tend à avaler les objets trainant par terre provoquant des étouffements. Pour ne pas aggraver l’obstruction, l’intervenant ou le secouriste doit bien différencier une obstruction totale et partielle pour adapter son geste. Comment différencier les types d’obstructions et comment y remédier ? Dans le cas de l’obstruction partielle l’enfant fait du bruit, tousse, pleure et rougit. Il suffit juste de l’encourager à tousser plus fort. Si l’enfant est trop jeune pour comprendre, toussez plus fort vous-même ainsi il vous imitera. Il ne faut pas lui donner de l’eau ni lui taper dans le dos, car les coups peuvent faire déplacer l’objet et obstruer complétement les vois respiratoires. Contrairement à l’obstruction partielle, dans la totale, l’enfant ne fait aucun bruit. Il a la bouche ouverte, sa couleur vire vers le bleu et il porte souvent ses mains à son cou. Les gestes à effectuer, sont simples et précis. En premier lieu, on couche l’enfant ou le nourrisson en position califourchon : l’enfant est sur l’avant-bras incliné de manière à avoir la tête plus basse que le thorax. Sa tête est maintenue avec la pomme des mains, les deux doigts de part et d’autre de sa bouche, sans effectuer d’appui sur sa gorge et avec le talon de la main ouverte, on effectue une à cinq claques dans le dos entre les deux omoplates. Cette première méthode est dite méthode des claques dans le dos. En second lieu, l’enfant est placé au sol sur le dos ou à l’avant-bras avec la tête plus basse que le reste du corps. Avec les pulpes des deux doigts au milieu de la poitrine, précisément sur la partie inferieure du sternum, on effectue de un à cinq appuis forts et successifs en relâchant entre chacunes afin de comprimer l’air dans les poumons pour l’expulsion du corps étranger. ReMed Magazine - Numéro 7/8 33