Mères en urgence
Asma Gritli
Introduction
Notre quotidien est fait d’urgences qui peuvent survenir n’importe où et à n’importe quel moment.
Néanmoins, toutes les personnes n’ont pas la même capacité à gérer cet état de stress et de panique
extrême.
L’urgence est un sujet angoissant pour les mamans. La plupart du temps, elles ne savent pas com-
ment agir. De là, on juge qu’il est primordial de les former ou du moins, leur faire connaitre les gestes
de premiers secours. Ainsi, elles pourront avoir la bonne attitude face à de telles situations.
Quels sont les dangers auxquels mon enfant peut
être exposé ?
A
la maison, dans la rue, à la plage ou la piscine,
les enfants sont souvent confrontés à de mul-
tiples dangers tels que les brûlures, noyades,
étouffements ou bien les chutes induisant des plaies,
des fractures ou d’autres traumatismes. Face à ces
fréquents accidents, les adultes paniquent et se re-
trouvent paralysés face à toute action. Une étude a
démontré qu’en moyenne un enfant sur sept, perd la
vie à cause du retard des secours ou des faux gestes
pratiqués sur lui aggravant son état. Pour cela, il est
très important de savoir adapter le bon geste au bon
moment.
Mon enfant s’étouffe !
La majeure cause de l’obstruction trachéale
totale ou partielle est souvent due à l’esprit de
découverte chez l’enfant qui tend à avaler les objets
trainant par terre provoquant des étouffements.
Pour ne pas aggraver l’obstruction, l’intervenant ou
le secouriste doit bien différencier une obstruction
totale et partielle pour adapter son geste.
Comment différencier les types d’obstructions et
comment y remédier ?
Dans le cas de l’obstruction partielle l’enfant fait du
bruit, tousse, pleure et rougit.
Il suffit juste de l’encourager à tousser plus fort. Si
l’enfant est trop jeune pour comprendre, toussez
plus fort vous-même ainsi il vous imitera. Il ne faut
pas lui donner de l’eau ni lui taper dans le dos, car
les coups peuvent faire déplacer l’objet et obstruer
complétement les vois respiratoires.
Contrairement à l’obstruction partielle, dans la totale,
l’enfant ne fait aucun bruit. Il a la bouche ouverte, sa
couleur vire vers le bleu et il porte souvent ses mains
à son cou. Les gestes à effectuer, sont simples et précis.
En premier lieu, on couche l’enfant ou le nourrisson
en position califourchon : l’enfant est sur l’avant-bras
incliné de manière à avoir la tête plus basse que le
thorax. Sa tête est maintenue avec la pomme des
mains, les deux doigts de part et d’autre de sa bouche,
sans effectuer d’appui sur sa gorge et avec le talon
de la main ouverte, on effectue une à cinq claques
dans le dos entre les deux omoplates. Cette première
méthode est dite méthode des claques dans le dos.
En second lieu, l’enfant est placé au sol sur le dos
ou à l’avant-bras avec la tête plus basse que le reste
du corps. Avec les pulpes des deux doigts au milieu
de la poitrine, précisément sur la partie inferieure
du sternum, on effectue de un à cinq appuis forts
et successifs en relâchant entre chacunes afin de
comprimer l’air dans les poumons pour l’expulsion du
corps étranger.
ReMed Magazine - Numéro 7/8
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