FIAPA - Rapport 2019
CONF CAP - CAPDROITS Démarche scientifique et lutte contre l ’ isolement
Partageant l ’ intérêt pour toute démarche d ’ inclusion , la FIAPA est membre du comité de suivi partenarial CapDroits et du comité de suivi scientifique Conf Cap , où elle est représentée par Alain KOSKAS , Président et Maitre Marie-Hélène ISERN REAL , conseillère scientifique .
Rappelons que la fédération est signataire du Manifeste 2018 : « TOU . TE . S VULNÉRABLES , TOU . TE . S CAPABLES ». Capacités civiles et contraintes légales pour un chargement de regard et de pratique .
En 2019 , dans le cadre d ’ un rapprochement avec les universités italiennes et d ’ un congrès organisé par le vice-président , l ’ association ANAP en Italie , la FIAPA a organisé la rencontre entre Benoit EYRAUD , sociologue et Fabio MENNICCACI , délégué général afin de construire cette démarche de coopération .
Prix de la recherche participative La démarche CapDroits a reçu le prix de la recherche participative 2019 de la Fondation de France et du GIS démocratie et participation du CNRS .
Plusieurs actions ont été conduites sur 2019 :
Dans la suite du manifeste « Toutes et tous vulnérables ! Toutes et tous capables ! », la démarche CapDroits lance un appel à participation pour la poursuite d ’ un dialogue scientifique et citoyen sur l ’ exercice des droits et libertés en situation de vulnérabilité en 2020-2021 , afin d ’ explorer les réponses et pratiques alternatives développées par les acteurs sociaux pour faciliter l ’ exercice des droits par les personnes concernées .
L ’ appel s ’ adresse aux personnes vulnérabilisées dans l ’ exercice de leurs droits , notamment par une situation de handicap , de maladie ou de grande pauvreté , proches aidants , professionnels de la relation de soin et d ’ accompagnement , de la justice et de l ’ accès aux droits , gestionnaires d ’ établissements et services sanitaires , sociaux et médico-sociaux , institutions , chercheurs académiques en sciences sociales et juridiques , et toutes celles ou ceux qui se sentent concernés .
Deux séminaires ont été organisés en 2019 : le premier en Avril , « Exercice des droits et handicap de communication » et le second en juillet , autour de la thèse que César MEURIS ( docteur en histoire et philosophie des sciences de la médecine ) propose : « la reconnaissance de la capacité d ’ autonomie décisionnelle en contexte gériatrique ne dépend pas tant des caractéristiques ( compétences ) qui seraient propres aux patients mais bien d ’ éléments qui lui sont essentiellement extérieurs ».
L ’ un des points de départ de cette thèse est « la présomption d ’ incompétence de fait » qui structure nombre de relations de soins , notamment en contexte de soin gériatrique aigu . Cette présomption d ’ incompétence se nourrit des « déceptions » dans l ’ échange de « signes » dans lequel se déploie les modalités ordinaires de la reconnaissance et de la « pré-connaissance mutuelle », qui , dans une perspective hégélienne , est nécessaire à la conscience de soi . Cette déception et cette présomption d ’ incompétence conduit l ’ environnement relationnel des personnes fragilisées à se substituer à elles , et à fragiliser d ’ autant plus l ’ autonomie et la conscience d ’ ellesmêmes des personnes en situation aigue : « si on ne me reconnaît pas capable , mon autonomie peut être entravée ». Dans ce contexte , César MEURIS souligne l ’ importance de l ’ enjeu de la reconnaissance des capacités des personnes .
Socialement et méthodologiquement , cette question de l ’ autonomie et de la reconnaissance des capacités surgit de manière particulièrement heuristique dans le cas où une personne refuse ou conteste le soin qui lui est proposé .