Rapport annuel de la Fédération des cégeps Fédération des cégeps - Rapport annuel 2016-2017 | Page 46

cégeps soit préservée. Elle souhaite donc que le texte de la future loi précise que toute demande d’accommodement religieux doit respecter le Règlement sur le régime des études collégiales, de même que la Loi sur les collèges d’enseignement général et professionnel. Autres dossiers en 2016 2017 projet de loi no 62 • Le 1 er novembre 2016, la Fédération des cégeps a présenté un mémoire dans le cadre des auditions de la Commission des institutions de l’Assemblée nationale du Québec sur le projet de loi n o 62 (Loi favorisant le respect de la neutralité religieuse de l’État et visant notamment à encadrer les demandes d’accommodements religieux dans certains organismes). Elle y indique que, si chaque établissement de son réseau connaît une réalité différente, et, si la cohabitation de personnes de confessions diverses peut y être vécue avec une intensité variable, la neutralité religieuse est un principe déjà appliqué dans tous les cégeps. En ce qui concerne les accommodements religieux, un autre élément sur lequel se penche le projet de loi, il faut dire qu’ils ne constituent pas non plus un problème dans les cégeps, qui répondent aux demandes reçues à cet égard en appliquant les règles développées par la jurisprudence. La Fédération ne se réjouit pas moins de voir le projet de loi favoriser l’intervention du Procureur général du Québec dans les cas de contestation, ce qui pourra ajouter à la légitimité de l’application, par les collèges, des articles de loi concernés. La Fédération des cégeps demande par ailleurs, comme projette de le faire le gouvernement pour les établissements d’enseignement primaire et secondaire, que l’intégrité du régime pédagogique des 46 politique de la réussite éducative • Le 21 novembre 2016, la Fédération des cégeps a déposé un mémoire dans le cadre de la consultation publique sur l’élaboration de la Politique de la réussite éducative, organisée par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES). D’entrée de jeu, la Fédération y exprime le souhait que cette nouvelle politique soit le fruit de la concertation et de l’apport de tous les acteurs du système d’enseignement québécois et qu’elle comporte un énoncé clair affirmant l’éducation comme priorité nationale. La Fédération constate que plusieurs des éléments de cette consultation préoccupent au premier chef le réseau collégial, à commencer par ceux ayant trait à la formation de plusieurs acteurs importants du réseau scolaire, tels que le personnel des services de garde, les éducateurs spécialisés et les techniciens en travail social. Elle estime par ailleurs que la réflexion doit se poursuivre quant à la formation des éducatrices œuvrant à la petite enfance et de celles travaillant en milieu scolaire, et recommande que toutes les personnes qui interviennent dans les services de garde éducatifs auprès des 0 à 12 ans reçoivent une formation suffisante et appropriée en suggérant, à cet égard, la mise en place de passerelles entre la formation professionnelle et les programmes collégiaux. Parmi les autres propositions contenues dans son mémoire, la Fédération recommande que la Politique souligne la nécessité d’offrir des services correspondant aux réalités de tous les étudiants, et ce, tout au long de leur parcours scolaire. Pour atteindre les objectifs que souhaite se fixer le ministère en matière de réussite éducative, des mécanismes doivent ainsi être établis pour assurer un continuum de services entre les ordres d’enseignement secondaire et collégial pour les étudiants en situation de handicap et ayant des besoins particuliers, qui forment une population ayant augmenté de 770 % e