Rapport annuel de la Fédération des cégeps Fédération des cégeps - Rapport annuel 2014-2015 | Page 14

C’est notamment le cas des propositions touchant à la formation continue et à son mode de financement, lesquelles vont dans le sens d’un meilleur arrimage de l’offre et de la demande de formation pour les adultes et les entreprises, de même que des recommandations visant la modification du Règlement sur le régime des études collégiales (RREC), également très attendue dans le réseau collégial. Conformément à la volonté du ministre, une équipe a rapidement été constituée afin de piloter la mise en œuvre des recommandations du rapport Demers, en concertation avec tous les acteurs du réseau de l’enseignement collégial. Cette équipe, composée de professionnels du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de la Science (devenu depuis le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche) auxquels s’est jointe Mme Nicole Rouillier, ancienne directrice générale du Cégep Marie-Victorin, a pour mandat de déterminer les principales actions à entreprendre, leur ordre de priorité et la façon la plus appropriée de les réaliser. Plusieurs sous-groupes de travail ont été à pied d’œuvre en 2014-2015 et poursuivront leurs travaux en ce sens tout au long de la prochaine année. Par ailleurs, bien d’autres dossiers ont mobilisé les efforts de la Fédération des cégeps en 2014-2015. Je pense entre autres à la préservation de la nature qualifiante de certains programmes de formation technique liés à des domaines de la santé où, dans certains cas, on veut substituer une formation universitaire à une formation technique qui a fait ses preuves, alors que, dans d’autres, on veut confier les tâches qu’accomplissaient jusque-là nos techniciennes et technologues à des travailleurs moins qualifiés. Je pense aussi à l’internationalisation des cégeps, qui regroupe notamment la mobilité étudiante et enseignante, le recrutement d’étudiants étrangers et l’exportation du savoir-faire des cégeps en matière de formation. Cet enjeu est d’une telle importance qu’il a donné lieu à l’intégration de l’ex-organisme Cégep international au sein de la Fédération des cégeps, pour former la nouvelle Direction des affaires internationales, en plus d’être au cœur de notre 10e congrès bisannuel. Ce dernier, qui a eu lieu en octobre 2014 sous le thème Cégeps de classe mondiale, a notamment accueilli des partenaires du Sénégal, de l’Espagne, du Mexique, de la France, de la Nouvelle-Calédonie et des États-Unis. Je m’en voudrais de ne pas mentionner, même brièvement, deux campagnes d’importance lancées à l’automne 2014 par la Fédération des cégeps : d’abord, la campagne de positionnement CÉGEP, visible à la télévision, sur le Web et sur la façade de nombreux collèges, qui se poursuivra de plus belle en 2015-2016 pour mettre en lumière les multiples atouts du réseau collégial public ; ensuite, la campagne Cégeps & cies, qui offre, depuis novembre 2014, un accès unique à l’ensemble des services destinés aux entreprises dans tous les établissements du réseau collégial public. 14 Grâce aux cégeps, non seulement le Québec est la province canadienne qui affiche le plus haut taux de diplômes postsecondaires — près de 50 % des 18-24 ans possèdent un tel diplôme au Québec, contre 29,9 % en Ontario, 25,5 % en Colombie-Britannique et 25,1 % en Alberta —, mais nos jeunes deviennent aussi des citoyens à part entière avec des idées constructives, un esprit critique et des compétences convoitées ici et ailleurs. Grâce aux cégeps, le Québec est en meilleure posture pour faire face à la pénurie appréhendée en matière de main-d’œuvre qualifiée, ses entreprises pouvant compter sur un ensemble de services élaborés sur mesure pour elles et un nombre toujours plus grand d’adultes pouvant, eux, se former, se recycler ou se perfectionner par l’entremise de la formation continue. À l’aube de ses cinquante ans d’existence, le réseau des cégeps apparaît plus que jamais comme une réponse claire aux défis du Québec d’aujourd’hui et de demain. Il est tout aussi évident qu’investir dans l’éducation en général et dans l’enseignement supérieur en particulier ne sera jamais malavisé, mais bien toujours une heureuse nécessité. C’est dans cette optique que la Fédération des cégeps continuera d’être au rendez-vous pour servir un réseau fort de ses 48 collèges publics, dans le meilleur intérêt des jeunes, des adultes, des entreprises et des organismes, et ce, partout au Québec. Le président-directeur général, Bernard Tremblay Pour suivre le président-directeur général de la Fédération des cégeps sur son blogue : bloguepdg.fedecegeps.qc.ca 15