Rapport annuel Compagnons du Devoir 2018 | Page 26

26/ Apprentis tailleurs de pierre, lors de leur mobilité en Italie. « La réalité virtuelle fait désormais partie de la formation des chaudronniers. Grâce à un partenariat avec le Syndicat National de la Chaudronnerie, les Compagnons ont participé à l’élaboration de deux modules pédagogiques, au service des formations professionnelles. L’un est en réalité virtuelle augmentée et l’autre en réalité virtuelle immersive. Cet usage innovant de la technologie pour servir la transmission des savoirs va de pair avec un renforcement des partenariats pour mutualiser certaines formations. En 2018, l’Association a notamment intégré le réseau HESAM Université (cf. page 7), avec pour but de permettre aux apprenants des Compagnons d’accéder à une offre de formation en master. La co-animation de la formation de frigoriste avec le lycée Maximilien Perret d’Alfortville ou le rapprochement avec Agrosup Dijon pour la formation des Compagnons vignerons sont deux autres exemples de l’effort des Compagnons du Devoir pour avancer avec pragmatisme. RAPPORT ANNUEL 2018 Six mois à Barcelone ont élargi mon horizon. J’ai dû rapidement maîtriser une nouvelle langue, devenir autonome au quotidien et approfondir mes connaissances du travail du bois. Six mois passent très vite, mais je dirais que je suis revenue transformée. Partir dans le cadre d’Erasmus Pro m’a permis de loger dans une résidence avec des jeunes issus de toute l’Europe, un avantage indéniable. Je garde de cette expérience le merveilleux souvenir des liens tissés au sein de l’entreprise, avec les professeurs et avec les autres résidents. De nuevo ! » Inès Salognon, Aspirant menuisier — S’engager en faveur de la mobilité internationale des apprentis Parce qu’ils placent le voyage au cœur de leur projet pédagogique, les Compagnons du Devoir sont en première ligne pour encourager l’internationalisation des parcours de formation en alternance. En 2018, 1 240 apprentis en formation chez les Compagnons du Devoir ont ainsi pu bénéficier d’une mobilité de 3 semaines dans un pays européen. Systématiquement accompagnées par leur formateur métier. L’ensemble des sections d’apprentis concernées ont pu suivre un stage en entreprise, réaliser un projet commun dans un centre de formation partenaire ou participer à un chantier-école. En matière de mobilité longue (6 à 12 mois consécutifs), une expérimentation co-financée par la Commission européenne a été menée, entre septembre 2016 et mars 2019. Son but était de tester les modalités de mise en œuvre des mobilités de plusieurs mois. Cela visait à identifier les obstacles empêchant les apprentis ou jeunes diplômés de poursuivre leur formation en alternance à l’étranger, puis les solutions levant ces freins (cf. entretien avec Jean Arthuis, ci-contre).